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Fès-Meknès: Les propriétaires des maisons d’hôtes s’organisent

Fès-Meknès: Les propriétaires des maisons d’hôtes s’organisent

Ils ont créé une «association régionale des riads touristiques»

Restructuration, formation, et promotion… parmi les priorités

L’informel continue de faire rage dans l’hôtellerie de charme

Elu le 9 janvier à la tête de l’Association régionale des maisons d’hôtes et riads touristiques de Fès-Meknès, Rachid El Azami promet de lutter contre les maux qui guettent le secteur en parfaite harmonie avec les autorités (Ph. YSA)

«Fédérer les propriétaires des riads de la région Fès-Meknès, organiser le secteur et instaurer une véritable démarche qualité à l’accueil et aux services des touristes». Telles sont les priorités de Rachid El Azami élu, il y a tout juste une semaine, à la tête de l’Association régionale des maisons d’hôtes et riads touristiques de Fès-Meknès.

«Notre association se veut une force de proposition pour la création d’un cadre légal pour les propriétaires des riads touristiques, la promotion du produit culturel et historique, ainsi que la sensibilisation des acteurs quant à la qualité des prestations», déclare-t-il.

Entouré d’une trentaine de professionnels de Fès, Meknès, Ifrane et autres provinces de la région, El Azami se fixe comme objectifs d’initier des programmes de formation dans l’hôtellerie de charme en faveur des jeunes et de participer à la création d’un cadre institutionnel légal pour les maisons d’hôtes et riads touristiques. «De cette manière, l’on pourrait hisser l’image de notre destination et lutter contre les maux qui guettent le secteur», souligne El Azami.

En effet, la médina de Fès compte, à elle seule, quelque 140 riads et maisons d’hôtes classés. Toutefois, les agences de voyages et de réservation en ligne commercialisent plus de 400 adresses. Les «hôtes» des maisons non classées sont souvent victimes d’arnaques ou d’agressions. Le secteur est envahi par l’informel.

Aussi, qui dit établissement non classé et donc illégal, dit aussi absence de fiches de police, ou encore non-déclaration de toutes les arrivées, «ce qui fausse les statistiques touristiques de la ville et rend impossible le contrôle des personnes ou leur sécurité», estiment les professionnels.

Pour pallier les risques sécuritaires et sanitaires, la nouvelle entité s’adressera aux Online Travel Agency (OTAS) afin de dénoncer les fraudeurs. A ce jour, sur les principaux sites connus, près des deux tiers des riads ou maisons d’hôtes mis en ligne ne respectent pas les normes.

Les professionnels rappellent qu’«un hébergement touristique doit, en plus d’avoir une autorisation d’exploiter délivrée par la commune, faire l’objet d’une décision de classement». Ce document est le seul qui rend légale l’activité d’hébergement touristique. «Mais ce n’est pas suffisant… Pour mieux ficeler le cadre législatif, nous travaillerons sur une proposition d’un texte de loi y afférent avec les députés de la ville», annonce El Azami.

Pour lui, «un contrôle systématique de tous les établissements recevant des touristes et une mise en demeure de régularisation des maisons d’hôtes non classées seraient d’un grand apport». Ces actions seraient mises en exergue en parfaite coordination avec les autorités.

Le 20/01/2020

Source web Par L’économiste

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