Appui au Plan Maroc Vert par l’Agence française de développement : L’ADA procède à l’évaluation finale des projets

Les projets lancés à ce jour dans le cadre de la première composante s’élèvent à 60 projets portant à terme sur un investissement de près de 501 millions de dirhams.
Insérer les agriculteurs et des éleveurs et les faire profiter des marchés nationaux et internationaux a toujours été l’une des finalités du Plan Maroc Vert. Cette démarche a été soutenue par l’Agence française de développement (AFD) en l’accompagnant à travers un prêt de 50 millions d’euros et un don de 300.000 euros.
L’objectif est donc la mise en œuvre du Programme d’appui au Plan Maroc Vert (PAPMV). Celui-ci s’étale sur une durée de 4 ans et comporte quatre composantes opérationnelles : la composante (A) sur le financement des projets du pilier II du PMV dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès, et l’Oriental (80% du financement), la composante B sur les actions transversales et pilotes, la composante C sur le suivi-évaluation et la composante D sur le renforcement des capacités et formations. C’est dans ce cadre que l’Agence de développement agricole (ADA) planche actuellement sur la réalisation d’une étude pour l’évaluation finale du programme d’appui au pilier II du Plan Maroc Vert financé par l’AFD-PAPMV.
Plus en détail, les projets lancés à ce jour dans le cadre de la première composante s’élèvent à 60 projets portant à terme sur un investissement de près de 501 millions de dirhams couvrant une superficie de près de 22.108 ha au profit de 20.916 bénéficiaires. Par zone géographique, la région Fès-Meknès compte 21 projets nécessitant un financement de 223 millions de dirhams (45%), l’Oriental dispose de 3 projets pour un montant de 60 millions de dirhams et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, 36 projets avec un financement de 218 millions de dirhams.
Ces divers projets concernent 17 filières dont celle de l’olivier constitue la grande part avec 27 des 60 projets comptabilisés. Ces filières comptent entre autres les légumineuses alimentaires (1 projet), le figuier (7 projets), le poulet beldi (1 projet) ou encore l’amandier (3 projets). Dans le cadre de cette composante A sur le financement des projets du pilier II du PMV dans les trois régions concernées, 34 actions complémentaires ont été retenues totalisant un coût estimatif de 93 millions de dirhams. Pour sa part la composante B consiste en la réalisation d’actions pilotes couvrant les filières phares pour une enveloppe budgétaire de 49 millions de dirhams. Initialement, les filières qui ont été retenues concernent la filière oléicole au niveau de l’ex-région Tanger-Tétouan, les filières rosacées et des olives de table au niveau de l’ex-région de Fès-Boulemane, et les filières amandier et figuier au niveau de l’ex-région de Taza-Al Hoceima-Taounate. Ainsi, les actions retenues sont l’amélioration des conditions de récolte et de transport des produits et mise en place d’un logiciel de gestion des ressources, l’appui à la mise en place de la démarche qualité, l’appui à la commercialisation, l’appui à la mise en place de la maison du terroir ou encore la recherche et développement en matière de traitement et de valorisation des sous-produits. Du côté de la composante C sur le renforcement des capacités et formations, celle-ci vise la mise en œuvre d’un dispositif régional d’appui aux filières au niveau des ex-régions Tanger-Tétouan et Taza-Al Hoceima-Taounate et la région de Fès-Boulemane et le renforcement des acteurs chargés de la mise en œuvre du PMV dans leur mission.
La quatrième composante relative au suivi et évaluation appuie la réflexion sur l’évaluation des impacts de la mise en œuvre des projets du pilier II. Notons que les objectifs spécifiques du PAPMV visent à réduire la pauvreté et la vulnérabilité des agriculteurs pauvres aux aléas économiques et environnementaux, développer des filières agricoles pour l’approvisionnement des marchés nationaux et à l’export avec des produits à haute valeur ajoutée, ou encore la conservation des ressources naturelles et l’anticipation des changements climatiques.
Du côté des résultats attendus de ce programme, il s’agit à titre d’ exemple de renforcer les capacités des promoteurs de projets et de leurs organisations de base ou encore de développer des filières au sein des projets du pilier II, à savoir le développement des filières «locomotives» et d’ «accompagnement» ou encore la valorisation des produits du terroir.
Le 06 Août 2019
Source web Par Aujourd'hui le Maroc
Les tags en relation
Les articles en relation

Pierre Salignon : « Nous devons accompagner la montée en puissance de la société civile au Sahel
Au Sahel, les ambitions de l’AFD sont multiples : mise à l’échelle, rapidité, encadrement des risques. Si elles sont légitimes, elles questionnent toute...

Fès -Meknès: Une tempête de grêle cause des pertes pour les agriculteurs de la région
La violence tempête de grêle qui a frappé samedi soir la région Fès-Meknès a affecté une superficie qui pourrait atteindre 9.100 hectares au niveau de 27...

Les IDE marocains en Afrique représentent 60% des flux sortants
Le Royaume compte parmi les premiers investisseurs africains de l’UEMOA et de la CEMAC Les investissements marocains en Afrique ont connu une forte croissa...

Agriculture: 14,7 milliards de DH pour le programme d’économie d’eau
Le programme d’économie d’eau dans le domaine agricole bénéficiera à 160.000 personnes au niveau de l’approvisionnement en eau d’irrigation. Le budg...

La crise du Rif comme analyseur de l’inaccomplissement des politiques publiques marocaines
Politique française et internationale Afrique Afrique du nord Le mouvement social que connaît actuellement le Rif donne lieu à de multiples interprétati...

Abdelkader Amara : En 20 ans, le ministère a investi environ 14 Mds de DH
Un tour d’horizon avec Abdelkader Amara, ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau sur les projets structurants ayant permis à...

Une trentaine de coopératives vantent le terroir marocain au SIA
Plus de 1.400 petits agriculteurs représentés à cette manifestation parisienne La grand-messe des agriculteurs d’Europe et du monde a ouvert ses portes,...

OCP : Une transformation majeure pour un leadership mondial
En 2008, le Maroc amorçait une série de réformes économiques majeures, dont l’une des plus stratégiques concernait l’Office Chérifien des Phosphates (...

Les Chinois construiront une ville industrielle de 300.000 habitants dans le nord du Maroc
Ce sera une ville industrielle de 300.000 habitants qui sera créée par les Chinois dans le nord du Maroc. Le parc industriel de cette zone accueillera des ent...

Crise de l’eau au Maroc : alerte sur la souveraineté hydrique
Le Maroc est confronté à une crise hydrique majeure, qui dépasse les simples aléas climatiques pour devenir une menace directe à sa souveraineté nationale...

LIONEL GOUJON : « L’EAU JOUE UN RÔLE CENTRAL DANS L’ATTEINTE DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT D
La Conférence des Nations unies sur l'eau, du 22 au 24 mars à New York, doit aboutir à un programme d'action audacieux. Lionel Goujon, responsable de...

Tourisme: les opérateurs du Nord veulent doper le tourisme d’affaires
Les professionnels sont décidés à séduire davantage la clientèle business. Dans cette perspective, ils se mobilisent pour positionner la région Tanger-Té...