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La BM, l’ANDZOA et la FAO se mobilisent pour un développement durable des Oasis

La BM, l’ANDZOA et la FAO se mobilisent pour un développement durable des Oasis

La Banque Mondiale (BM), L’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) organisent un atelier national pour l’appui à la reconnaissance, la sauvegarde et le développement durable des oasis, les 18 et 19 juillet 2019 à Marrakech.

Cette rencontre qui réunira pendant deux jours différents acteurs impliqués dans le développement des zones oasiennes, focalisera sa réflexion sur la situation des oasis au Maroc dont la vulnérabilité n’est plus à démontrer. En effet, bien que ces sentinelles gardiennes des civilisations des régions arides soient l’écrin d’une riche biodiversité, occupent une place prépondérante dans la politique publique et économique du Royaume et s’érigent au jour d’aujourd’hui en tant que modèle intégrant des enjeux agricoles, culturels, architecturaux et socio-économiques, l’équilibre de ces écosystèmes est de plus en plus fragilisé.

Menacés par les effets des changements climatiques, ces havres de paix pâtissent d’innombrables problèmes liés à des facteurs naturels et anthropiques qui les transforment en zones victimes d’une crise patente aux origines diverses et leur fait perdre de leur dynamisme et rayonnement initial. Le déficit hydrique, lié à des sécheresses récurrentes, le morcellement des terres, la dégradation et la pressions sur les ressources naturelles, adossés à une poussée démographique galopante, sont autant de raisons pour que ces espaces reçoivent une attention particulière afin d’assurer leur survie.

Lors du congrès régional sur le développement des oasis dans la région du nord de l’Afrique et la Mauritanie, qu’est née la volonté d’organiser une concertation nationale dont le but est de faire le point sur la situation de ces écosystèmes au Maroc ; de capitaliser l’expérience du Royaume et de définir la composante marocaine d’un projet régional d’investissement en cours de conception par la Banque Mondiale.

Ainsi, l’atelier aura pour objets de :

1. Identifier de façon participative les actions pratiques à entreprendre au Maroc pour (i) une meilleure reconnaissance des spécificités agro-écologiques du paysage Oasien, (ii) définir les priorités d’un plan d’action pour le préserver, et (iii) en assurer un développement durable inclusif ;

2. Capitaliser sur les efforts déployés à ce jour dont le dernier jalon est le congrès régional sur la promotion des écosystèmes oasiens en Afrique du Nord et la Mauritanie, organisé les 17 et 18 mai 2019 à Tozeur en Tunisie, qui avait fait suite à un atelier préparatoire tenu les 10 et 11 avril 2019 à Tunis. Il s’agit aujourd’hui afin de concrétiser les recommandations dudit congrès pour la mise en œuvre d’un projet régional pour le développement durable des oasis dans cette zone, en harmonie et en complémentarité avec les projets nationaux développés dans ce cadre ;

3. Définir les rôles et la contribution des différents acteurs impliqués dans le développement des zones oasiennes (instances nationales, régionales et internationales).

L’Atelier s’articulera donc autour de plusieurs panels techniques dédiés entre autres, aux ressources naturelles des zones oasiennes, aux secteurs productifs, aux services et infrastructures, aux leçons tirées des projets de développement des oasis mis en œuvre au Maroc et celles liées à la patrimonialisation de ces oasis. Des groupes de travail seront constitués afin d’établir des recommandations autour de la reconnaissance, la vulnérabilité, la préservation et le développement des oasis. Les conclusions seront examinées et un comité sera mis en place pour la préparation de l’assemblée générale constitutive d’une instance fédératrice autour de l’initiative oasis durable.

Cette rencontre s’inscrit dans le sillage de la Stratégie nationale de Développement Durable des Oasis pour lutter contre les effets des changements climatiques, la dégradation des sols et de la déperdition de la biodiversité, adoptée en octobre 2013 par le Conseil d’orientation stratégique de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA) et qui s’articule autour de trois axes de développement distincts, à savoir l’attractivité du territoire, sa compétitivité et sa préservation.

L’atelier s’inscrit également dans la continuité de « L’Initiative Oasis Durable » lancée par le Royaume du Maroc lors de la COP22 tenue à Marrakech du 07 au 18 novembre 2016, qui vise une meilleure reconnaissance du caractère unique et de la vulnérabilité des oasis ; la mise en œuvre d’actions pour préserver le patrimoine oasien notamment sa biodiversité et son système humain, ainsi que la valorisation des potentialités économiques des oasis, dans une vision de développement durable. L’atelier sera également l’occasion de mettre en avant cette importante initiative dans l’objectif d’organiser et d’orienter les efforts de la communauté internationale pour la sauvegarde des espaces oasiens.

Le 18/07/2019

Source web Par L’observateur

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