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Automobile : Fiat Chrysler veut fusionner avec Renault pour former le N°3 mondial

Automobile : Fiat Chrysler veut fusionner avec Renault pour former le N°3 mondial

Présenté ce lundi matin, le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler (FCA) a proposé un important projet de fusion à son homologue Renault. Objectif : donner naissance au troisième groupe mondial du secteur, une annonce saluée par les investisseurs et le gouvernement français.

Si il est commun d'annoncer que la nature a horreur du vide, tout porte à croire que le marché du secteur automobile aussi ! Un colossal projet de fusion établi par le constructeur italo-américain Fiat Chrysler (FCA) vient rabattre les cartes et propose au français Renault de constituer une nouvelle entité commune, après la déchéance de l'emblématique patron de l'Alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn. Selon la proposition faite par FCA, cette nouvelle structure serait détenue à 50% par les actionnaires du constructeur italo-américain et à 50% par ceux de Renault. Elle serait cotée à Paris, New York et Milan, a expliqué Fiat Chrysler dans un communiqué.

Aucune annonce attendue

Le conseil d'administration de Renault se réunit lundi matin pour étudier cette offre, a annoncé peu après le groupe français, en précisant qu' « un communiqué serait diffusé » ensuite.

Fiat Chrysler à l'origine de ce projet de fusion souligne que ce rapprochement donnerait naissance au troisième « fabriquant d'équipement d'origine » (FEO), avec des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules et une « forte présence dans des régions et segments clés ». Et de préciser que le porte-feuille des deux groupes est « large et complémentaire, et fournirait une couverture complète du marché, du luxe au segment grand public ». Cette nouvelle société « deviendrait un leader mondial dans un secteur automobile en rapide évolution avec un fort positionnement dans les nouvelles technologies, dont les véhicules électriques et autonomes », a ajouté le constructeur italo-américain.

Si une source proche du dossier a précisé qu'aucune décision n'était attendue aujourd'hui: « cela va prendre des jours, voire des semaines » et que le conseil d'administration doit simplement décider lundi s'il étudie la proposition ; les indicateurs semblent au vert du côté français. Selon le porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, le gouvernement français est « favorable » à celle alliance, mais « il faut que les conditions dans lesquelles se réalise cette fusion soient à la fois favorables au développement économique de Renault et évidemment aux salariés de Renault ». Un point sur lequel FCA s'est montré rassurant. Le constructeur a en effet assuré que la fusion ne se traduirait par aucune fermeture de sites de production, évoquant en revanche des synergies annuelles supérieures à 5 milliards d'euros, qui s'ajouteront à celles déjà existantes dans le cadre de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Ce projet aurait également le mérite de rééquilibrer le rapport de force au sein du consortium franco-nippon.

Discussions amorcées sous Carlos Ghosn

Selon une source proche du dossier, cette annonce est l'aboutissement de « discussions qui avaient commencé sous Carlos Ghosn », l'ancien magnat du secteur automobile, mis en examen au Japon pour des malversations financières. Son arrestation fin novembre a déclenché une crise entre Renault et son allié japonais Nissan (qui contrôle Mitsubishi Motors), à l'origine des révélations qui ont déclenché l'enquête, rappelle l'AFP. Une source proche du dossier estime que « ce projet laisse la porte ouverte à Nissan » pour faire partie de ce rapprochement.

Certaines révélations issues d'une source proche du dossier indiquent que John Elkann, petit-fils de Gianni Agnelli et actuel président de FCA, pourrait devenir président de la nouvelle entité et Jean-Dominique Senard, actuel président de Renault, président exécutif. Les discussion sont encore en cours.

En attendant, les titres des deux groupes étaient galvanisés: vers 07H30 GMT, FCA gagnait 14,30% à 13,094 euros à la Bourse de Milan, après avoir bondi de plus de 18% dans les premiers échanges, et Renault 13,65% à 56,81 euros à la Bourse de Paris.

Le 22/05/2019

Source Web Par Les Infos

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