Brexit: l'UE présente son offre à Londres avant le vote crucial de mardi
Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier a proposé vendredi au Royaume-Uni de pouvoir revenir à une version précédente du "filet de sécurité" controversé prévu dans l'accord de Brexit, qui ne concernerait plus que l'Irlande du Nord.
"L'UE s'engage à donner au Royaume-Uni la possibilité de quitter unilatéralement le territoire douanier unique", a tweeté M. Barnier après une réunion avec des ambassadeurs des 27 à Bruxelles.
Ce "territoire douanier unique" entre l'UE et le Royaume-Uni est l'un des éléments clé du dispositf de dernier recours prévu dans l'accord de divorce pour garantir qu'il n'y aura pas de retour d'une frontière physique entre les deux Irlandes après le Brexit.
Mais "les autres éléments du +filet de sécurité+ ("backstop", en anglais) doivent être maintenus pour éviter une frontière dure", a ajouté M. Barnier.
Cette précision cruciale signifie que l'Irlande du Nord, elle, ne pourrait pas sortir de l'union douanière que constitue le "backstop", si Londres décidait d'activer cette nouvelle "option" offerte par les Européens.
La possibilité de "sortie unilatérale" offerte par l'UE n'est donc pas celle que demandait Londres, qui souhaitait une sortie de tout le territoire du Royaume-Uni sans exception.
"Nous ne rouvrons pas le traité de retrait", a insisté un responsable européen interrogé par l'AFP.
Le dispositif du "backstop" a été imaginé pour éviter le retour d'une frontière entre les deux Irlandes, afin de préserver les accords de paix de 1998 et aussi, côté européen, l'intégrité du marché unique.
N'ayant vocation à s'appliquer qu'en dernier recours, si aucune autre solution n'est trouvée, il maintient le Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE et prévoit un alignement plus poussé sur les normes de l'UE pour l'Irlande du Nord.
Ce "filet de sécurité" est devenu le principal point d'achoppement des négociations, dans la mesure où certains députés conservateurs y voient un "piège" pour mainternir leur pays arrimé indéfiniment à l'UE malgré le divorce.
La proposition de Michel Barnier "vise à contrer l'argument des Britanniques qui disent qu'on veut les piéger dans une union douanière", a dit un diplomate européen à l'AFP.
Mais l'offre risque "de beaucoup fâcher Theresa May", a-t-il ajouté, parce qu'elle revient à une version précédente du "backstop", limitée à l'Irlande du Nord, que Mme May avait demandé à l'UE d'abandonner.
Le 08 Mars 2019
Source web Par Le Matin
Les tags en relation
Les articles en relation

Brexit : Les rumeurs d’un accord font monter la livre sterling
MONEY MONEY MONEY Pourtant, les signaux sont encore très contradictoires à Bruxelles, à Londres et dans les autres capitales européennes Un billet et des...

#BREXIT_Royaume_Uni: Le «festival du Brexit» tourne au fiasco
Voulue par l'ancienne première ministre Theresa May comme un moment de de renouveau national, cette manifestation entendait célébrer la créativité brit...

L’UE réitère sa position de non-reconnaissance de la RASD
L’Union européenne (UE) a réitéré mercredi sa position inchangée sur la question du Sahara, précisant qu’aucun de ses Etats membres ne reconnaît la R...

Droits de l’Homme : L’enga-gement du Maroc largement salué à Genève
L’engagement du Maroc en faveur de la protection des droits de l’Homme et son ouverture sur les mécanismes de l’ONU ont été largement salués lors de l...

Guerre globale : la Russie multiplie les avertissements
La Russie se prépare-t-elle à une guerre globale ? Elle vient de demander à ses ressortissants à l’étranger de rapatrier leurs familles Chaque jour, l...

Sur la route du Brexit, les nids-de-poule
L'état de voirie est une vraie problématique au Royaume-Uni. Il manquerait quelque 10 milliards de livres sterling pour combler tous les trous présents d...

Fin de mission pour Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc
Après une mission de trois ans au Maroc, marquée par un bilan en demi-teinte, l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, quitte ses fonctions la fi...

Boris Johnson annonce la suspension du Parlement britannique
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé mercredi la suspension du Parlement jusqu'au 14 octobre, soit deux semaines avant la date prévue...

La Bourse de Londres plonge de plus de 7%, les banques s'effondrent
La Bourse de Londres perdait plus de 7% quelques minutes après l'ouverture vendredi matin, à la suite de la décision du Royaume-Uni de sortir de l'Un...

Visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc : Une délégation de haut niveau pour renforcer les r
Emmanuel Macron, président de la République française, effectuera une visite d’État au Maroc du 28 au 30 octobre, accompagné d’une délégation de haut...

Sondages: la menace du Brexit se précise et inquiète les milieux économiques
Deux nouveaux sondages ont donné gagnant, ce 16 juin, le scénario d'un Brexit, renforçant l'inquiétude à Bruxelles et dans les milieux économiques...

Au Royaume-Uni, le spectre d'une grève générale pour dire non à l'inflation
Le Royaume-Uni connaît depuis jeudi une nouvelle salve de débrayages massifs dans les transports, la poste ou encore les ports. Un mouvement de grève commenc...