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Brexit : Theresa May remporte le vote de défiance

Brexit : Theresa May remporte le vote de défiance

Avec 200 voix contre 117, la Première ministre du Royaume-Uni a remporté mercredi soir le vote de défiance organisé au sein de son propre parti. Toutefois, le Brexit risque d’être un véritable casse-tête pour la dirigeante.

Ce sont 200 députés du clan de Theresa May qui ont décidé de maintenir leur confiance en leur leader, contre 117 – fervents défenseurs du Brexit - qui ont souhaité la voir partir. La Première ministre britannique a ainsi remporté ce mercredi 12 décembre soir le vote de défiance organisé au sein de son propre parti (conservateurs, NDLR).

Dans la foulée de l’annonce des résultats et dans une courte déclaration aux médias, Theresa May s'est dit « ravie » de l'appui manifesté à son égard, qui permettra de « poursuivre la mise en oeuvre du Brexit pour le peuple britannique et de réunifier le pays ». La Première ministre a aussi assuré avoir « écouté » le nombre « significatif » de députés lui ayant retiré leur confiance.

Le casse-tête du Brexit                                                         

« Le parti parlementaire a bien confiance en Theresa May comme leader du Parti conservateur », a déclaré pour sa part Graham Brady, président du Comité 1922, responsable de l'organisation interne des conservateurs. Cette victoire, qui a d’ailleurs fait monter la livre sterling, signifie que les Tories ne pourront plus chercher à déloger Theresa May pendant un an. Mais sa courte majorité constitue également un camouflet. « C'est un résultat terrible pour la Première ministre », a commenté sur la BBC Jacob Rees-Mogg, député ultra europhobe, en l'appelant à « démissionner d'urgence ».

Mais si Theresa May a gagné du temps, elle n'en a pas pour autant terminer avec le casse-tête du Brexit, soulignent nos confrères de RFI. Elle participera ces jeudi et vendredi à un sommet européen à Bruxelles où elle tentera désespérément d'arracher aux Vingt-Sept des assurances juridiques et politiques sur l'accord de Brexit, à même de répondre aux inquiétudes du Parlement britannique, vent debout contre le texte. Pour cause, l'accord est à la fois décrié par les « Brexiters » qui craignent que le Royaume-Uni reste dans l'UE, et par les « europhiles » qui espèrent encore pouvoir faire marche arrière.

Face à la perspective d'un cuisant échec, Theresa May avait annoncé lundi, à la dernière minute, le report du vote sur l'accord prévu le lendemain, promettant de le soumettre à nouveau aux députés avant le 21 janvier et ce, avant d'entamer une tournée européenne pour tenter d'obtenir des concessions.

L’UE ne veut pas renégocier avec la Grande-Bretagne

Ce mercredi, Berlin et Paris ont néanmoins prévenu qu'il n'était pas question de renégocier. Pour les dirigeants européens, il est hors de question de renégocier l'accord de divorce qui a nécessité 17 mois de tractations pour organiser le départ britannique, programmé le 29 mars 2019. « Il ne faut pas attendre que nous sortions avec de quelconques changements lors du sommet », a prévenu mercredi la chancelière allemande Angela Merkel. « Il n'y aura pas de renégociation, mais tout au plus des observations », a renchéri le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, comme le rapportent nos confrères d’Euronews.

L’accord de Brexit règle notamment la question du solde de tout compte que devra verser le Royaume-Uni à l'Union européenne pour honorer ses engagements. Il prévoit aussi quels seront les droits des citoyens européens au Royaume-Uni, et des Britanniques dans l'UE, après le Brexit...

Le 13/12/2018

Source web par: les infos

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