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Gibraltar : Sanchez met la pression en menaçant l'accord sur le Brexit

Gibraltar : Sanchez met la pression en menaçant l'accord sur le Brexit

Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a mis la pression mardi sur ses partenaires européens en menaçant de bloquer l'accord sur le Brexit si le rôle direct de l'Espagne dans la négociation sur l'avenir de Gibraltar n'est pas reconnu.

"En tant que pays, nous ne pouvons pas concevoir que ce qui se passera à l'avenir sur Gibraltar dépende d'une négociation entre le Royaume-Uni et l'Union européenne", a déclaré le socialiste lors d'une conférence organisée par The Economist à Madrid.

La situation de Gibraltar, enclave britannique de 7 kilomètres carrés située dans le sud de l'Espagne, "devra être quelque chose de défini, négocié et décidé entre le Royaume-Uni et l'Espagne. Et depuis 72 heures, ce n'est garanti ni dans l'accord de retrait, ni dans la déclaration (politique) future", a-t-il ajouté.

"En conséquence, aujourd'hui, j'ai le regret de dire qu'un gouvernement pro-européen comme celui de l'Espagne votera, s'il n'y a pas de changements, non au Brexit", lors du sommet extraordinaire de dimanche à Bruxelles, a-t-il conclu.

L'Espagne dispose d'un accord de principe de ses partenaires européens sur son futur rôle direct dans la négociation sur l'avenir de Gibraltar, territoire où travaillent des milliers d'Espagnols et sur lequel Madrid revendique sa souveraineté.

Mais le gouvernement espagnol veut que ce rôle direct soit stipulé noir sur blanc.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Borrell avait déjà exposé la position de Madrid lundi lors d'une réunion avec ses homologues européens où les 27 ont donné un premier feu vert à l'accord de divorce négocié avec Londres.

Seule dissonance de la réunion, Josep Borrell avait dit que l'Espagne ne serait "pas en mesure" de donner son feu vert à l'accord sur le Brexit, faute de garanties sur Gibraltar.

"Les négociations futures sur Gibraltar sont des négociations à part. (...) Tant que cela ne sera pas clair (...), nous ne pourrons pas donner notre accord", avait-il déclaré.

Le 20/11/2018

Source web par: atlas info

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