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Zenata Encore une ville nouvelle Quelle innovation par rapport à Tmnasourt et Tamesna

Zenata  Encore une ville nouvelle Quelle innovation par rapport à Tmnasourt et Tamesna

Situé à quelques encablures de Mohammedia et de Casablanca, Zenata est un projet que l’aménageur SAZ veut, de prime abord, écologique. Ses initiateurs veulent que la nouvelle ville ait pignon sur rue, avec ses 400 ha, ses 300.000 habitants et ses 25 milliards de dh. Ils projettent en faire un havre dynamique, compétitif, pérenne et surtout durable et écologique. Mais le sera-t-il vraiment, alors qu’il est l’incarnation même de l’urbanisation côtière ? Connue pour ses belles plages, naguère lieu de villégiature pour nantis et moins nantis, Zénata est un lieu de mémoire où subsiste une conscience commémorative. Un véritable musée de repères et de souvenirs qui vaut bien le patrimoine culturel à garder, jalousement, contre l’usure du temps et les ravages de l’homme. Aujourd’hui, selon une approche novatrice et durable, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) via la filiale dédiée, la Société d’Aménagement Zénata (SAZ) veut en faire en 2030, une ville qui devra accueillir 80.000 ménages, soit 300.000 habitants, faisant partie de la classe moyenne. Elle veut, aussi en faire, un site où les opportunités de travail pullulent. La CDG y table sur la création de 100.000 emplois. Et bien entendu, qui dit travail, dit usines, ateliers, fabriques, plus de trafics et donc forcément plus de pollution. C’est tout le mal qui guette ce littoral en cours d’artificialisation. L’empiètement sur cet espace participe, selon les spécialistes, à l’érosion de la bande sableuse et à la régression de l’activité touristique balnéaire. Il est aussi source de pollution en tout genre (émissions de gaz à effet de serre, pollutions sonores, augmentation du trafic). Les dérives de la bétonisation, explique-t-on, menace les écosystèmes côtiers. D’autant plus que le passage de l’état naturel des côtes à l’urbanisation est quasi irréversible. Néanmoins, face à ce défi, les villes marocaines, telle que la métropole économique sont soumises à une pression démographique. Un défi qui amène à expérimenter de nouveaux concepts d’aménagements. L’édification de villes nouvelles fait partie des solutions qui s’imposent. Mais pour éviter qu’elles ne deviennent les ghettos de demain ou les villes frantômes, on tente, tant bien que mal, de les inscrire dans une démarche durable, tirant des enseignements des erreurs passées en l’occurrence les villes de Tamesna et de Tamansourt. C’est le cas de Zénata, où les initiateurs affirment procéder autrement pour éviter le cauchemar des villes dortoirs. Une ville où l’enjeu pour l’aménageur demeure, la création dans la ville d’une centralité urbaine (une gare multimodale centralisant les divers moyens de transport), l’assurance d’une mixité sociale et de l’habitat induit puisqu’il est question d’investir pour générer de l’emploi avant d’entamer les constructions. Techniquement, la première phase du projet portera sur la construction de 85.000 m2, dont 15.000 m2 dédiés à l’alimentaire et 30.000 m2 à la réalisation de GMS (grandes et moyennes surfaces) en plus des boutiques et des activités de loisirs qui accapareront 40.000 m2. La deuxième phase du projet est un site dévolu au commerce (35.000 m2 de GMS et de boutiques). Sans oublier le parc Retail qui totalisera 120.000 m2 GLA (surface locative) contre 70.000 m2 pour le Morocco Mall. Pour en assurer l’accès, les pôles Retail et expositions seront parfaitement connectés à l’autoroute, la route nationale, le réseau ferroviaire et l’échangeur d’Aïn Harrouda. Un autre échangeur sera construit pour une meilleure accessibilité. Le tout sera livré en 2016. A terme, ce sont 10.000 appartements qui seront construits pour un montant total de plus de 3 milliards de dirhams. Au final, on aura une ville, sciemment, conçue pour relever les défis du logement et l’employabilité qui s’imposent. On aura peut-être réduit un tant soit peu, la crise du logement qui va crescendo. Mais on aura aussi gâché un beau site balnéaire au profit d’une zone farouchement et irrémédiablement artificialisée. Au final aura t-on une cité jardin ou une cité béton ? SOURCE WEB Par Villes du Maroc