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Gazoduc Nigeria-Maroc: un rêve africain

Gazoduc Nigeria-Maroc: un rêve africain

Lors de la signature, dimanche 10 mai 2018, de la déclaration conjointe entre le Royaume et le Nigéria sur le gazoduc régional, par Amina Benkhadra et Farouk Garba Said.

Le roi Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari ont présidé, dimanche 11 juin, la cérémonie de signature de trois accords, dont celui portant sur la construction du gazoduc qui reliera le Nigeria au Maroc. Un projet colossal.

Le projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc commence à prendre forme, tant sur le plan de l’étude de sa faisabilité, de son tracé, que de ses répercussions économiques sur les deux pays et sur les pays traversés. Lors d’une cérémonie de signature d’accords présidée par le roi Mohammed VI et le président nigérian, Muhammadu Buhari, les signataires ont annoncé que la conception de ce projet était arrivée à un stade très avancé. Pourtant, l’idée de ce gazoduc stratégique a germé il y a à peine quelques mois.

En effet, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 12 juin, c’est au cours de la visite d’Etat du roi au Nigeria, en décembre 2016, que les deux dirigeants ont pris cette décision. Moins de cinq mois après, l’accord de construction du gazoduc était signé à Rabat (15 mai 2017) entre la Compagnie de pétrole nationale nigériane (NNPC) et l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), ces deux entités ayant été chargées d’élaborer une étude de faisabilité aussi bien technique, économique, que juridique et politique. Mission accomplie. Et c’est devant le roi Mohammed VI et le président nigérian, Muhammadu Buhari, que Garba Said, directeur général de la NNPC, et Amina Benkhadra, directrice générale de l’ONHYM, ont révélé les détails de ce projet. Selon les deux responsables, l’étude de faisabilité s’est déroulée de «manière efficace et constructive» et a été ponctuée par le choix d’un tracé mixte du gazoduc qui rallie l’offshore et l’onshore.

La construction devrait se faire en plusieurs étapes, dans le but de se concerter avec les pays traversés par le gazoduc. D’ailleurs, Farouk Garba Said et Amina Benkhadra ont annoncé le lancement de la deuxième étape du projet, qui devrait impliquer ces pays et la CEDEAO. Du coup, les deux parties pourront finaliser les coûts d’investissement et d’exploitation et contacter les banques internationales pour son financement.

De son coté, notre confrère Al Ahdat Al Maghribia relate tous les détails de la cérémonie de signature des trois accords et met en exergue l’avancement prometteur du projet, ainsi que l’importance stratégique de ce gazoduc. Le quotidien casablancais a, en effet, recueilli les propos de Moussaoui Al Ajlaoui, chercheur à l’Institut des études africaines. Ce dernier considère que le fait d’arriver à ce stade de la conception du projet démontre que les deux pays se sont engagés pour de bon dans la réalisation de ce gazoduc. «Bien plus, les deux pays ont pris toutes les précautions pour endiguer tout obstacle susceptible d'entraver la réalisation de ce projet stratégique», ajoute-t-il.

Al Ajlaoui va même plus loin en affirmant que la mise en œuvre de ce projet suscite des inquiétudes chez certaines parties, aussi bien en Afrique qu’ailleurs. Du coup, enchaîne le chercheur, «les étapes du projet, tant au niveau technique, juridique qu'économique, auront, à coup sûr des répercussions politiques.»

Le quotidien conclut en évoquant les deux autres accords signés devant le roi Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari, relatifs à la coopération agricole et au développement d’une plateforme industrielle au Nigeria, pour la production d’ammoniaque et des produits dérivés.

Le 11 Mai 2018

Source web : Le 360

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