L’ONEE cherche des privés pour la gestion de l'eau potable en milieu rural
L’office vient de lancer un avis de pré-qualification pour la sous-traitance au privé du service d’eau potable en milieu rural. Deux zones sont concernées, El Borouj dans la région de Settat et Safi Ouest.
En projet depuis 2016 dans le cadre d’un programme où sont mobilisés des fonds de la BAD, de la Facilité africaine de l’eau et de la Banque mondiale, la délégation au secteur privé de la gestion des installations de production, d’adduction et de distribution de l’eau potable dans des zones rurales est en phase de déploiement. En atteste un avis de pré-qualification lancé ce 7 mai par l’ONEE pour «la sous-traitance à risque commercial du service d’eau potable en milieu rural».
Deux zones sont ciblées pour cette première opération: Safi Ouest et El Borouj.
À Safi Ouest, l’office cherche à sous-traiter «la gestion des installations de production, d’adduction et de distribution de l’eau potable ainsi que le développement du service par branchements individuels».
À El Borouj, dans la région de Settat, il est question de sous-traiter en plus des services liés à l’eau potable, la gestion du système de collecte et de traitement d’assainissement liquide de la ville. ?
Selon un rapport d’évaluation du projet réalisé par la BAD, l’un des bailleurs de fonds du projet, l’objectif est «d’accroître l’accès à l’eau potable au moyen de l’implication des petites et moyennes entreprises dans l’exploitation et la maintenance des ouvrages d’alimentation en eau potable et dans l’extension des réseaux de distribution en milieu rural».
Les derniers chiffres de la branche eau de l’ONEE indiquent un taux de desserte des zones rurales en eau potable de 96,36% à fin juin 2017. Ce taux prend en considération les populations bénéficiaires de branchements individuels et de bornes fontaines. Des efforts sont donc encore nécessaires pour la généralisation de l’accès à l’eau potable en milieu rural.
Le recours de l’ONEE au privé dans ce cadre-là n’est pas nouveau. Il a été testé dans une zone regroupant 10 communes et comptant environ 130.000 habitants. D’après le rapport d’évaluation de la BAD, cette expérience «a montré plusieurs limites, en particulier liées aux modalités de rémunération».
Tout le challenge est de remédier à ces lacunes à travers la mise en place d’un modèle de sous-traitance répondant aux contraintes de l’aspect financier.
Nous apprenons du même document que dans le nouveau modèle préconisé -qui reste sujet à modification-, «l’entreprise sera rémunérée pour les activités de travaux sur la base d’un bordereau de prix et des attachements, et pour les activités d’exploitation des ouvrages et de gestion commerciale sur la base d’un prix par mètre-cube d’eau».
Il est a précisé que «ce prix sera différent de celui facturé aux abonnés et l’entreprise sera rémunérée par l’ONEE et non par les usagers». Cela s’explique par le fait que «les volumes consommés par ces abonnés se situent généralement dans le barème de la tranche sociale».
La différence entre le coût du contrat et les recettes perçues auprès des abonnés sera financée par l’ONEE.
Le 08 Mai 2018
Source Web : Médias 24
Les tags en relation
Les articles en relation
Pour une politique de rénovation et de développement des souks hebdomadaires en milieu rural
Un développement socio-économique soutenu et durable ne peut se réaliser sans le développement du monde rural. Au Maroc, le monde rural représente 40% de l...
Maroc–Espagne : 2 milliards € pour l’interconnexion électrique
Le gouvernement espagnol a annoncé un investissement de près de 2 milliards d’euros pour renforcer ses réseaux internationaux d’électricité à l’hori...
Maroc. Mais où est passé Mustapha Bakkoury, le patron de MASEN?
Mustapha Bakkoury, président du directoire de MASEN (Moroccan Agency for sustainable energy), intrigue par son (long) silence. Au moment où tous les intervena...
Découpage territorial: création de nouvelles préfectures et provinces
Dans le cadre de la mise en application de la régionalisation avancée et du renforcement du concept de la politique de proximité, le ministère de l’Intér...
Casablanca-Settat veut libérer son potentiel économique
La région met les bouchées doubles pour renforcer son leadership économique et booster son attrait auprès des investisseurs. La région Casablanca-Settat...
Sahara marocain: des chefs d'entreprises françaises prospectent les opportunités d’investissemen
Des chefs d’entreprises françaises ont tenu à Dakhla hier, mardi 26 octobre 2021, une rencontre avec des responsables locaux, en vue d’explorer les opport...
Le Maroc franchit un cap majeur vers un avenir énergétique novateur
En ce début de semaine, le Royaume du Maroc a accompli une avancée significative en matière d'énergie en ratifiant un accord capital visant à étendre ...
#Maroc_Rénovation_Hébergements_touristiques: Souss Massa mise gros sur le rural
Le programme d’appui à la rénovation des établissements du rural entre dans sa phase d’exécution. Le comité de subventions donne son accord définitif ...
Les inégalités de revenus deviennent intolérables
On savait les inégalités de revenus élevées. Aujourd'hui, elles deviennent intolérables. Dans son édition du jour, L’Économiste annonce que l’in�...
Secteur des énergies renouvelables Masen, une agence aux commandes
Masen intervient sur toute la chaîne de valeur des projets solaires et ce, à travers l'étude, la conception, le financement, la réalisation et la gestio...
Document. Comment sont fixés les prix de l’eau et de l’électricité à Casablanca
Au cours des derniers jours, plusieurs journaux ont prêté à Ali Fassi Fihri, DG de l’ONEE, une déclaration au parlement selon laquelle les sociétés de g...
Maroc : Le Conseil supérieur de l'eau et du climat ressuscité après 16 ans d'inactivité ?
Après 16 années d'inactivité, le Conseil supérieur de l'eau et du climat (CSEC) enfin ressuscité ? En mettant en place une commission ministériell...


mercredi 9 mai 2018
0 
















Découvrir notre région