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Au Maroc, six régions sur douze abritent la quasi-totalité des chômeurs

Au Maroc, six régions sur douze abritent la quasi-totalité des chômeurs

Face à la gigantesque centrale solaire Noor de Ouarzazate, une des plus vastes au monde, l’espoir déçu d’un villageois. MOHAMED DRISSI KAMILI / LE DESK

Les niveaux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions de Guelmim- Oued Noun (17,7%) et de l’Oriental (17,1%), ce qui correspond à environ 7 points plus que le niveau national (10,2%).

Plus de huit chômeurs sur dix (82,8 %) ont été concentrés dans six régions du Royaume durant l’année 2017, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 25,1 %, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (17,5 %), l’Oriental (11,3 %), Fès-Meknès (10,8 %), Marrakech-Safi (9,4 %) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,7 %), a précisé le HCP lors d’une rencontre mercredi à Rabat, consacrée aux principaux résultats relatifs aux nouvelles thématiques couvertes par l’enquête nationale sur l’emploi.

Des taux de chômage alarmants dans les villes en région

Par ailleurs, l’enquête a fait ressortir que cinq régions du Royaume se caractérisent par le fait que leur contribution au volume du chômage est plus importante que leur poids démographique en termes de population en âge d’activité, notant qu’il s’agit des régions de l’Oriental avec un écart absolu de 4,3 points, suivie de Casablanca-Settat (4,2 points), de Rabat-Salé-Kénitra (3,8 points), de Guelmim-Oued Noun (0,7 point) et de Dakhla-Oued Eddahab (0,1 point).

Au niveau des autres régions, la contribution au volume du chômage est en deçà du poids démographique, a relevé la même source, soulignant que Marrakech- Safi constitue la région la plus favorable en termes d’accès au marché du travail avec une contribution au volume du chômage inférieure à son poids démographique de 3,4 points.

En revanche, les niveaux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions de Guelmim- Oued Noun (17,7 %) et de l’Oriental (17,1 %), ce qui correspond à environ 7 points plus que le niveau national (10,2 %).

Le HCP a également fait remarquer que trois autres régions affichent des niveaux de chômage de sévérité moindre à savoir Rabat-Salé-Kenitra (12,9 %), Laâyoune- Sakia El Hamra (12,3 %) et Casablanca-Settat (11,3 %).

Concernant la région de Drâa-Tafilalet, elle affiche le plus bas taux de chômage (6 %), presque similaire à celui de la région de Béni Mellal- Khénifra (6,1 %).

Dans les villes, la situation du chômage est encore plus préoccupante dans les deux régions de Guelmim-Oued Noun (22,9 %) et de l’Oriental (20,5 %) où plus d’un actif sur cinq est chômeur, a indiqué le HCP, notant que ce ratio atteint son niveau le plus bas avec 10,5 % dans le milieu urbain de la région de Drâa-Tafilet.

Le chômage des jeunes demeure très préoccupant

Concernant le chômage des jeunes âgés de 15 à 29 ans, il reste préoccupant avec un taux de 23,5 % au niveau national (20,5 % pour les hommes et 32,1 % pour les femmes), selon la même source qui a estimé que la prévalence du chômage diminue au fur et à mesure que l’âge croît.

Le taux correspondant à cette prévalence s’établit ainsi à 7,1 % pour les 30-44 ans et 2,5 % pour les 45 ans et plus.

Au niveau régional, la manifestation du chômage la plus forte est enregistrée parmi les jeunes âgés de 15 à 29 ans dans la région de Guelmim-Oued Noun avec un taux de 43,9 %, une situation encore plus alarmante parmi les jeunes femmes de cette région (59,4 %), a souligné le HCP, précisant que ce dernier taux, avec celui enregistré dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra (61,7 %), représentent les taux de chômage les plus élevés et expriment le fait que six femmes âgés de 15 à 29 ans sur dix sont en situation de chômage dans ces deux régions.

En revanche, la prévalence la plus faible du chômage des jeunes est observée dans la région de Dakhla-Oued Eddahab avec un taux de 9,4 %, suivie de Drâa-Tafilalet (14,7 %). Concernant la catégorie des 45 ans et plus, l’enquête fait état d’un chômage de 7,1 % dans la région de l’Oriental, ce qui correspond à environ trois fois le niveau national (2,5 %). Abstraction faite du niveau géographique, le chômage croit avec l’amélioration du niveau d’éducation et de formation, passant au niveau national de 3,8 % parmi les sans diplômes à 15 % chez les diplômés de niveau moyen et à 23,3 % parmi les diplômés de niveau supérieur, a fait observer le HCP, notant que cette situation s’aggrave au niveau de la région de Guelmim-Oued Noun pour atteindre des taux de 5,8 %, de 24,8 % et de 41,3 % auprès des trois catégories respectives.

La région de Guelmim-Oued Noun reste celle qui détient les taux de chômage les plus élevés pour les deux catégories des diplômés de niveau moyen et de niveau supérieur au moment où la région de l’Oriental enregistre le taux de chômage le plus haut pour la catégorie des sans diplômes (10,8 %).

Les prévalences du chômage les plus faibles sont enregistrées au niveau de la région de Béni Mellal-Khénifra aussi bien pour la catégorie des sans diplômes (1,6 %) que pour celle des diplômés de niveau moyen (8,7 %). Pour ce qui est de la région de Drâa-Tafilalet, elle se caractérise par la présence relative la moins forte des chômeurs ayant des diplômes de niveau supérieur avec un taux de chômage de 15,1 %.

Pour les femmes détenteurs d’un diplôme supérieur, le taux de chômage, aussi bien au niveau national que régional, demeure largement supérieur à celui des hommes de cette catégorie. Avec un écart relatif de l’ordre de 1,8 fois au niveau national, il est le moins fort au niveau de la région de Casablanca-Settat (1,5 fois) et le plus prononcé pour la région de Dakhla-Oued Eddahab (5,2 fois). Quant au taux de sous-emploi, il dépasse la moyenne nationale (9,8 %) au niveau des régions de Fès-Meknès (16,2 %), de Béni Mellal-Khénifra (15,2 %), de l’Oriental (12,7 %) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,4 %), selon le HCP qui a relevé qu’au niveau des autres régions, ce taux atteint des niveaux inférieurs à la moyenne nationale, particulièrement dans la région de Guelmim-Oued Noun où ce dernier s’est établi à son niveau le plus bas (3,4 %), suivie de la région de Drâa-Tafilalet (4,5 %). En outre, l’écart relatif entre les deux niveaux extrêmes de ce taux, relevés dans les régions de Fès-Meknès (16,2 %) et de Guelmim-Oued Noun (3,4 %), est d’environ cinq fois, a ajouté la même source.

Le 30 mars 2018

Source Web : Médias 24

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