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Plan de développement régional: Le carton rouge de l’Intérieur

Plan de développement régional: Le carton rouge de l’Intérieur

10 PDR adoptés (sur 12) pour un montant jugé exorbitant

Pas de feu vert si les justificatifs pas fournis

Compte tenu de l’importance confiée à la région, notamment en matière de développement économique, les PDR devront être en mesure de dégager une vision en synergie avec les besoins des communes, provinces ou préfectures. Le PDR doit également prendre en considération les orientations des politiques publiques de l’Etat ainsi que les dispositions du Schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT).

Actuellement, sur 12 régions, 10 ont préparé et fait adopter leur PDR par leur conseil. Ceux de Drâa-Tafilalet et de Guelmim-Oued Noun sont en cours de préparation. Les 10 PDR adoptés portent sur des projets d’investissement de près 400 milliards de DH sur 6 ans. Ils ne sont toutefois pas encore validés par le ministère de l’Intérieur.

Après examen, la tutelle a constaté une surestimation des montants fixés par certaines régions en prévoyant notamment des projets déjà programmés ou en cours de réalisation. Aussi, le ministère de l’Intérieur recommande-t-il fermement aux régions de rétablir la vérité des chiffres, officialiser l’engagement des partenaires dans la contribution au financement de leur programme en précisant exactement les montants à accorder.

L’absence de système de suivi et d’évaluation est également pointée. Avant l’étape finale de validation, un travail doit être mené par la Direction générale des Collectivités locales (DGCL) en concertation avec les représentants des régions pour unifier le contenu des PDR et en faire un document type commun à l’ensemble des régions. Après la validation par la DGCL, les PDR passeront par l’étape de contractualisation entre l’Etat et la région ainsi que les autres intervenants.

La décentralisation, un pari que le Maroc relève grâce à l’appui de la coopération internationale. Parmi d’autres organismes impliqués aussi dans ce vaste chantier depuis des années, le Pnud fait office de pionnier. Il a participé au programme Art Gold lancé en 2010 pour appuyer le processus d’élaboration des plans communaux de développement dans les localités urbaines de plus de 35.000 habitants, dans deux régions pilotes Tanger-Tétouan et l’Oriental.

Le Pnud affiche son engagement pour la poursuite de son accompagnement dans le chantier de la régionalisation avancée. Un engagement confirmé dans le Plan cadre des Nations Unies d’aide au développement (UNDAF) pour la période 2017-2021. Ainsi, les institutions publiques seront appuyées notamment en matière de mise à niveau des mécanismes de planification, de programmation et de suivi et évaluation, de renforcement des systèmes de coordination au niveau local, régional et national.

Histoire

Deux étapes phares ont marqué le processus de la planification locale. La première, entre 2009 et 2015, concerne l’expérience des Plans communaux de développement (PCD). Des programmes plutôt rigides qui ne permettaient aucune latitude puisqu’il fallait planifier en fonction d’un modèle préétabli. Ainsi, sous la supervision de la Direction générale des Collectivité  locales (DGCL) et de ses partenaires, 1.220 sur 1.503 communes ont pu réaliser leur PCD.

Toutefois, avec l’avènement de la régionalisation avancée, les méthodes de planification ont évolué. Plus ciblées et plus directes, elles incluent les différents niveaux du territoire, à savoir la région, la commune et la province ou la préfecture. Et depuis, grâce aux lois organiques de la régionalisation, les Programmes de développement régional (PDR) et plans d’action communaux ont remplacé les PCD.

Le 16 Février 2018

Source Web : L’économiste

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