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Baisse des pluies Fabien voyageur solidaire

Baisse des pluies   Fabien   voyageur solidaire

Le jeune Suisse a entamé un trajet de 3 500 km pour sensibiliser le public à venir en aide à la population du village de Betn Cheihk, situé dans la commune de Rahala, dans la région de Chichaoua. Le périple de Fabien Meylan ressemble à une odyssée à la fois humaine et environnementale. Fabien Meylan, de nationalité suisse, 27 ans est zingueur (couverture des toits). Ce jeune homme natif du canton helvétique de Vaud s’est lancé dans l’aventure non pas pour être couvert d’éloges, mais pour défendre une bonne cause. Ainsi, Fabien a pris son vélo le 2 septembre dernier et quitté Montreux (Suisse) à destination du village de Betn Cheihk, situé dans la commune de Rahala, à 70 km de Chichaoua. Un voyage long de 3 500 km et qui doit durer plus d’un mois et demi. L’arrivée est prévue le 23 octobre. L’initiative est venue en support à une action menée en commun par l’Association suisse Le «Savoir au village» et l’Association pour le Contrat mondial de l’eau (ACME-Maroc). Cette action, entamée depuis quelques années, a pour but de répondre aux besoins les plus urgents de la population dans cette commune de Rahala, enclavée dans l’antiAtlas, et dont l’environnement est fortement affecté par la baisse des pluies et aussi par une trop grande ponction opérée sur les eaux souterraines pour poursuivre certaines exploitations agricoles, souvent orientées à l’exportation. L’absence de forêts et, plus généralement, l’insuffisance du couvert végétal ajoutent leurs effets sur le cadre de vie de la population, au manque d’eau, à l’absence de possibilités modernes d’assainissement liquide ainsi qu’à la faiblesse des infrastructures éducatives et de santé. C’est donc pour sensibiliser le public à ces conditions de vie dures que Fabien a pris son bâton de pèlerin. Effectuer un long voyage ne surprend plus, car ce jeune n’est pas à son premier coup. Il y a deux ans, il a entrepris en compagnie d’un ami, un voyage en voiture entre la Suisse et la Chine traversant 16 000 km. «Lorsque nous sommes arrivés en Chine, c’est comme si nous avons atterri sur une autre planète. C’est un autre monde. Nous avons pu communiquer avec les gestes jusqu’au Kazakhstan, mais une fois en Chine ce n’était plus possible pour se faire comprendre», a indiqué ce fils d’aventurier. Durant ses voyages, Fabien préfère la rencontre des gens à la visite des sites. Il dit avoir été marqué par l’ambiance animée et chaleureuse de Tanger. «Il y a partout des petits vendeurs qui proposent toujours quelque chose à vendre. Les terrasses de café sont remplies de monde en train de voir un match de football à la télévision ou seulement en train de discuter», raconte-t-il. «Au Maroc, les gens sont curieux et ils viennent vers moi, car ils sont intrigués. Lors de ma traversée entre Tanger et Rabat, les villageois n’ont pas cessé de me lancer des gestes d’encouragement», ajoute-t-il. Si les gens sont intrigués par sa présence, lui aussi a été surpris de voir des enfants faire l’autostop pour aller à l’école ou ces villageois au bord de la route vendre des produits du terroir. Pour faire face aux imprévus, ce voyageur a demandé avant son départ des conseils pratiques à ceux qui ont déjà fait un voyage à vélo. Ils lui ont conseillé de ne pas oublier une trousse de secours pour éviter les risques de la route, de s’équiper d’un petit rétroviseur pour surveiller les véhicules qui s’apprêtent à le dépasser. Sans oublier également une liste de matériel pour faire les premiers secours en cas de panne, comme réparer une crevaison, une chaîne cassée, etc. Autres conseils prodigués, ne pas oublier des vêtements et du matériel de camping. Pendant son voyage, ce militant a dormi là où s’est arrêtée la nuit. «À Souk El Arbaa, j’ai dormi chez des jeunes. À Kénitra, je suis allé au camping. Vendredi 12 octobre, je reprends mon vélo. Je serais à Chichaoua le 23», dit ce jeune Suisse qui reconnaît lui aussi avoir été contaminé par le virus des voyages via «Tintin». ________________________________________ Le «savoir au village» L’association le «Savoir au village» et l’Association pour le Contrat mondial de l’eau (ACME-Maroc), espèrent par leurs diverses initiatives aider les populations de la région à surmonter les différents manques qui les affectent au sujet de l’école, de la santé ou de l’eau, mais elles comptent aller plus loin, avec le support d’autres associations locales de développement et de protection de l’environnement, comme l’association locale «Anemmoune M’touga», pour planter des arbres dans les écoles et aussi pour développer une agriculture bio de produits du terroir, tenant compte de la rareté de l’eau. • Voyage • Vous pouvez suivre le voyage de Fabien Meylan grâce à ce site : www.survivaure.ch • Citoyens • L’Association suisse • «Le Savoir au village» a été créée par des citoyens helvètes d’origine marocaine. La fondatrice elle-même - Amina Suchet - est native • de Betn Cheikh • L’Association «le savoir au Village» s’est fixée pour but l’alphabétisation, l’éducation et le développement économique des femmes de trois villages : Douar Batn Cheikh, Zmar et Douar Al Àbd), Publié le : 14 Octobre 2012 – SOURCE WEB Par Rachid Tarik, LE MATIN