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Rapport du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique Le capital humain et l’économie du savoir, piliers de l’avenir du Maroc

Rapport du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique Le capital humain et l’économie du savoir, piliers de l’avenir du Maroc

Le Conseil Supérieur de l'Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique a souligné dans son rapport que l'avenir du Maroc repose essentiellement sur le développement du capital humain et de l'économie du savoir.

Ce rapport intitulé " L'école de la justice sociale, contribution à la réflexion autour du modèle de développement" présenté par la directrice de l'Instance nationale d'évaluation auprès dudit Conseil, Rahma Bourqia lors d'un conférence de presse consacrée à la présentation des résultats des travaux de la 13ème session du Conseil, a indiqué que l'éducation, la formation et la recherche scientifique constituent la base du modèle de développement, notant que cette ambition est à la portée du Maroc.

L'éducation et la formation représentent la base solide d'investissement dans la capital humain et constituent un enjeu majeur pour la réalisation de la transition souhaitée à même de permettre au Maroc de se hisser au rang des pays développés, souligne le rapport, relevant que l'éducation et la formation favorisent la consolidation des compétences des citoyens et des liens sociaux, outre la consécration du principe de la justice (justice linguistique, du savoir et numérique).

L'écart interne et externe, en comparaison avec les pays développés, au niveau de ces trois dimensions de justice appelle à une réflexion prospective pour l'introduire dans l'éducation et le nouveau modèle de développement humain durable, précise le document, ajoutant que l'investissement dans le capital humain vise à élargir la catégorie des apprentis, insuffler une nouvelle dynamique dans l'économie et renforcer l'accès à la société du savoir.

Selon le rapport, le niveau de confiance dont jouit l'école publique auprès de la majorité des Marocains, contrairement aux clichés et stéréotypes, la nécessité de réformer qui fait l'unanimité et la multitude d'initiatives citoyennes au profit de l'école, sont tous des moyens renforçant la place de l'école en tant que moteur de développement et source de cohésion sociale, d'innovation et de développement économique.

Dans ce document, le Conseil a mis en lumière plusieurs questions et problématiques, notamment l'efficacité du système éducatif dans la lutte contre les inégalités et la réalisation de la justice sociale, le rôle de l'école dans la reproduction des disparités sociales et les moyens visant à limiter les inégalités à l'école.

Dans ce sens, il a indiqué que la réalisation d'une école de la justice sociale repose essentiellement sur la reconnaissance des inégalités existant dans le système éducatif, l'identification de la différence entre les disparités sociales et les inégalités scolaires, ainsi que la mise en place d'un nouveau modèle pédagogique basé sur la justice scolaire.

Pour mettre fin aux disparités sociales entre les élèves, il est primordial de lutter contre l'analphabétisme, généraliser l'éducation obligatoire, améliorer l'efficacité du système du soutien social au niveau des établissements scolaires dans le monde rural, introduire les mesures de discrimination positive dans les approches de protection, faire le suivi et l'évaluation des programmes de soutien et coopérer avec les autorités locales, les collectivités territoriales, le secteur privé et les acteurs associatifs pour construire un tissu associatif et territorial de proximité.

Il a, de même, insisté sur l'importance de l'éducation obligatoire équitable et de qualité, la réhabilitation de l'espace d'apprentissage, l'adoption du principe d'ouverture et de flexibilité à travers les liens entre les différents niveaux de l'enseignement public et de la formation professionnelle, la création de nouveaux cycles de formation, la diversification des écoles supérieures et l'unification des conditions d'accès, l'amélioration du contenu des cycles de l'enseignement supérieur et la valorisation de l'offre de formation.

Ce rapport a, également, appelé à la nécessité de faire de l'école un bien commun, notant que la réalisation de la justice scolaire exige d'asseoir un équilibre entre les attributions accordées à l'autorité centrale et locale, la consolidation du pouvoir de décision au sein de l'école, la consécration de l'esprit d'évaluation et la distribution transparente des responsabilités.

Les acquis des élèves est le principal critère pour améliorer la performance du système éducatif

Les acquis des étudiants sont considérés comme le principal critère pour améliorer la performance du système éducatif, a indiqué le Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique, soulignant la nécessité de travailler sur la mise en place d’objectifs liés à ces acquis tous les quatre ans à l’horizon 2030.

Un rapport intitulé «Les résultats des étudiants marocains en mathématiques et en sciences dans un contexte international : Rapport national», présenté par la directrice de l’Instance nationale d’évaluation auprès du Conseil, Rahma Bourqia lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats des travaux de la 13ème session du Conseil, a relevé que l’examen des résultats des étudiants marocains en mathématiques et en sciences joue un rôle important dans le développement des politiques publiques dans le système de l’éducation.

Ce rapport, qui analyse les résultats de l’étude Tendances de l’enquête internationale sur les mathématiques et les sciences (TEIMS2015), souligne que l’examen des résultats des étudiants marocains permet de détecter les domaines qui souffrent de défaillances.

L’étude Tendances de l’enquête internationale sur les mathématiques et les sciences (TEIMS), menée tous les quatre ans depuis 1995 dans 49 pays par l’Association internationale pour l’évaluation du rendement scolaire, s’appuie sur des tests réalisés par les étudiants et sur des formulaires adressés aux étudiants, aux parents, aux enseignants et directeurs des établissements.

Le Maroc a été impliqué dans cette étude depuis 1999, et l’étude de TEIMS 2015, objet de ce rapport, est le sixième rapport réalisé, ciblant la 4e année de l’enseignement primaire et la 2e année secondaire. Eu égard à l’importance des données de l’étude internationale produites sur les réalisations des élèves en mathématiques et en sciences par pays, et au fait que l’Association internationale pour l’évaluation du rendement scolaire publie uniquement des données sur les tendances internationales et les classements internationaux, l’Instance Nationale d’Évaluation auprès du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique a réalisé ce rapport analytique mettant en évidence les données et les résultats pour le Maroc.

Ce rapport vise à mettre la lumière sur les efforts consentis au niveau des acquis des élèves en mathématiques et en sciences entre 2001 et 2015, permettant aux intervenants dans le système éducatif, de connaître l’analyse des résultats du Maroc et de les comparer au niveau international, et d’analyser les facteurs liés à l’environnement d’apprentissage, comme les ressources éducatives à l’école, les pratiques pédagogiques et l’environnement familial, ainsi que l’analyse des déterminants du rendement des élèves.

Selon ce rapport national, le nombre d’étudiants marocains participant à l’étude de 2015, mise en œuvre dans le Royaume par l’Association en coopération avec le Ministère de l’éducation nationale, a atteint 23.463 élèves, dont 10.428 à la 4e année primaire et 35 étudiants à la 2e année secondaire, répartis dans 360 écoles primaires et 361 collèges.

Concernant l’évolution des résultats des étudiants marocains entre 2011 et 2015, le rapport national indique que la performance globale des étudiants marocains a progressé de manière remarquable entre ces deux années.

En termes de performances des élèves en fonction de leurs caractéristiques personnelles et scolaires, le rapport a montré que, selon le sexe, les élèves recevaient presque la même moyenne en mathématiques, tandis que les femmes étaient supérieures aux hommes en sciences, notant, par ailleurs, que sur le retard scolaire, les plus faibles étaient les élèves les plus âgés, tandis que ceux qui obtenaient des résultats intermédiaires, élevés ou très élevés étaient les plus jeunes.

Toujours, selon le rapport, 62% des étudiants marocains (niveau 4e) ont déclaré qu’ils n’étaient jamais «absent» ou «rarement» été absent de l’étude, ce pourcentage n’étant pas très différent du taux international (67%).

S’agissant de performance des élèves selon le niveau familial, un tiers des élèves ont déclaré ne pas avoir de livres à la maison ou en avoir peu, ce qui se reflète au niveau de leur performance qui est beaucoup plus faible que ceux qui ont plus de 10 livres à la maison, ces derniers les dépassent de 17 points en mathématiques et de 22 en sciences. Dans le même contexte, plus de la moitié des élèves ont déclaré avoir un ordinateur ou une tablette à la maison, et leurs notes en mathématiques dépassaient 13 points en mathématiques et 16 en sciences les notes de ceux qui n’en disposent pas. En termes d’inscription aux activités de lecture et de calcul avant l’accès à l’école primaire, 29% des parents d’élèves marocains déclarent n’avoir «jamais»ou «rarement» fait ces activités avec leurs enfants avant l’école primaire, contre seulement 3% au niveau international, soulignant qu’au Maroc, les points de différence entre les étudiants qui ont participé à ces activités et ceux qui ne l’ont pas fait est de 39 points en mathématiques et 61 points en sciences.

Le rapport conclut qu’il existe de nombreux facteurs sociaux et économiques qui affectent le rendement des élèves, ce qui nécessite une réflexion sérieuse dans la profession de l’enseignement (formation de base et continue), ainsi que dans l’enseignement primaire et son rôle dans la réussite scolaire, et d’envisager sérieusement la gestion des établissements d’enseignement.

Le 26 Janvier 2018

Source Web : L’opinion

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