Le Maroc signe à Doha l’acte fondateur de l’Alliance mondiale des terres arides
Le Maroc et douze autres pays ont signé, dimanche à Doha, l’acte fondateur de l'Alliance mondiale des terres arides, portant ainsi à dix-huit le nombre des Etats ayant adhéré à cette organisation.
S’inscrivant dans le cadre des principes des agendas universels du développement durable 2030, l’acte a été paraphé par le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, en présence de l’ambassadeur du Maroc au Qatar, Nabil Zniber.
Dans une déclaration à la MAP, M. Sadiki a mis l’accent sur l’importance de la participation du Maroc au congrès constitutif ce cette Alliance, notant à cet égard que les deux tiers de la superficie du Royaume sont couverts par des terres arides et semi-arides et que l’examen de l’avant-projet de l’acte a eu lieu en 2015 à Marrakech.
Le Maroc présentera son expérience dans le cadre de cette Alliance à la lumière du Plan Maroc Vert qui a apporté de nouveaux instruments afin de réaliser le développement agricole durable tout en préservant l’environnement et la diversité biologique, a-t-il ajouté.
Ce Plan a proposé des solutions au niveau de la production, du contrôle et de la bonne utilisation de l'eau et ce, pour relever les défis liés aux changements climatiques qui se posent dans les régions arides et semi-arides.
Dans ce sens, M. Sadiki a passé en revue les techniques modernes d’irrigation, de contrôle de l'économie de l'eau, les moyens pour faire face aux problèmes d'érosion et d'autres pour la gestion des régions arides, soulignant que le Royaume partage ces techniques avec les pays il est lié par un partenariat spécial au niveau de la coopération Sud-Sud, et il est prêt pour mettre ses expertises à la disposition des Etats membres de l’Alliance.
Et d’ajouter que l'Alliance mondiale des terres arides, dont les orientations s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de la COP22 à Marrakech, vise à promouvoir dans un cadre participatif commun, des visions et des initiatives pour faire face aux défis climatiques et développer le secteur agricole qui est le plus touché par les phénomène de la sécheresse et du changement climatique.
Treize pays ont signé ce jour le traité de l’Alliance, 25 autres sont intéressés par le sujet et l’adhésion reste ouverte pour tous les Etats dont 50 pc de la surface est couverte par des terres arides et semi-arides, a-t-il dit.
A ce titre, M. Sadiki, qui s’exprimait lors d’une séance débat ayant suivi la cérémonie d’ouverture et de signature de cet acte, a appelé à l’accélération de la mise en œuvre de cette alliance à travers la discussion de l’avant-projet de l’acte qui détermine les engagements des Etats membres et leur participation dans la sécurisation alimentaire des régions arides, rappelant qu’environ 3 milliards de personnes vivent dans des terres arides et font face à des écosystèmes fragiles, d’autant plus qu’elles se basent dans leur vécu, principalement, sur l’activité agricole.
A cet égard, il a souligné que les changements climatiques, la sécurité alimentaire, la raréfaction des ressources hydriques, la mauvaise gouvernance et le peu d’investissement, combiné aux contraintes liées au développement social et humain dans le monde rural, sont parmi les principales contraintes qui rendent ces zones incapables de s’intégrer véritablement et positivement dans le développement durable.
Afin d’y faire face, M. Sadiki a proposé une batterie de mesures à l’instar de la consolidation de la gestion durable des terres, le renforcement des investissement à long terme, l’importance de focaliser sur les systèmes de production, d’élevage et de pâturage dans les zones arides et semi-arides et la préservation des ressources naturelles et leur bonne utilisation.
De son côté, le Premier ministre et ministre de l’Intérieur qatari, Cheikh Abdallah Bin Nasser Al-Khalifa Al-Thani a annoncé la prise en charge par son pays du budget de fonctionnement de cette alliance pour les deux prochaines années et des dépenses de mise en place à Doha du siège de cette organisation.
Notant que cette alliance ne prétend pas se substituer aux organisations internationales existantes ni les concurrencer, mais va les compléter dans leurs efforts visant la réalisation de la sécurité alimentaire, le Premier ministre et ministre de l’Intérieur qatari a relevé que cette structure ambitionne de devenir une organisation internationale spécialisée, soucieuse de garantir la sécurité alimentaire pour plus de 3 milliards de personnes vivant dans les zones arides qui se trouvent dans plus de 50 pays à travers le monde.
Les pays ayant ratifié l’acte sont, outre le Maroc et le pays hôte, le Qatar, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, la Guinée Bissau, l’Irak, le Mali, le Sultanat d’Oman, le Sénégal, la Tunisie, la Tanzanie et le Koweït.
Le 21 Octobre 2017
Source Web : L’Opinion
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lundi 23 octobre 2017
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