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Maroc : Qui pour redresser ce pays ?

Maroc : Qui pour redresser ce pays ?

Question : où sont les vertueux qui redresseront ce pays, où sont ces justes qui enseigneront le respect et le civisme, où sont les incorruptibles, les sains d'esprit, les âmes immaculées, les hautement qualifiés, les disciplinés et les motivés ? Dans le monde, ce sont plus de 500.000 cadres marocains d'élite qui font la joie et les profits de leurs employeurs occidentaux. Sont-ils partis pour ne plus jamais revenir ? Où sont-ils ? Quand bien même reviendraient-ils servir leur pays, qui garantirait leur accession aux postes qu'il faut. Les malinocrates propagent leur venin et sont solidaires de leurs méfaits respectifs. Là où lumière fleurit, ils y jettent leur couverture crasseuse, ils sont organisés, ils connaissant leur turf, ils connaissent leurs constituants, ils ne font qu'un avec la mentalité ambiante. Les battre relève de la gageure, à moins d'user de leurs méthodes, ce qui reviendrait à pervertir les justes et les bons.

Autre question, comment combiner intégrité et compétence ? Les islamistes light avancent en brandissant l'étendard des mains blanches et le fantasme latent du Califat. Grâce à cela, ils ont conquis de larges pans de la population, y compris glabres et imberbes, mais leurs mains blanches ne suffisent pas, le bouclier de la vertu a ses limites que la compétence rogne cruellement. Qui donc pour relever ce pays de sa décrépitude, le débarrasser de sa pathologie. Vertueux, intelligents, probes, où êtes-vous ?

Réda-Dalil

Enfin, si les 500.000 revenaient, combien de temps avant que la gangrène ne les prenne aux pieds, le ténia au ventre, combien de temps avant qu'ils n'accrochent leurs vestes aux dos des chaises vides, combien de temps avant que la pause-prière du vendredi ne dure quatre heures couscous non compris, combien de temps avant qu’ils ne jouent le licenciement abusif contre la performance, la pension de retraite contre le bonus, combien de temps avant que la lueur de vie microscopique ne se rabougrisse, ne s'éteigne? Une question de jours, de semaine, d'années, et après? Il n'y aucune université marocaine parmi les 800 meilleures au monde, mais les étudiants marocains brillants pullulent dans les meilleurs campus américains et asiatiques ? Reviendront-ils un jour ?

Oui, ici et là, et même dans les couloirs grisâtres de l’administration, de preux soldats de l’excellence persistent à pousser le rocher de Sisyphe, ceux-là sont des mineurs cisaillant un flanc de montagne rigidifié par le temps qui passe et qui n’accouche de rien. Mais ils sont trop peu nombreux, la santé déclinante du pays démontre cruellement leur impuissance, leur incapacité à influer à convaincre, à servir d’exemple, par conséquent, à défaut de rallier la faction malinocrate, ils virent automates, se fracassent les phalanges contre une roche sédimentaire coagulée par des millions de strates nécrosées, ils se robotisent, s’appliquent des œillères, feignent de ne pas voir la faillite morale qui les enserre, ils détournent le regard devant les combines des suprémacistes de la triche, le « Koul Koul Klan »*, ils s’essoufflent, perdent orgueil et fierté, regardent Al Aoula avec le soupir du vaincu et recommencent à creuser le lendemain.

Ils perdent leur hargne, cela se sent ; égarent leur foi, cela se voit ; troquent l’entrain contre la résignation, cela se déplore.

Ils ont besoin d’un soutien qui ne vient pas, ils ont besoin des amoureux du Maroc, des braves, des fiers, des altruistes, du génie expatrié, des 500.000 cerveaux éparpillés de par le monde

Ils ont besoin d’aide.

C’est tout.

SOS.

Réda Dalil

Publier le 7 septembre 2017                             

Source web par  mondistain.blogspot

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