Qui veut la peau de Lamia Boutaleb et du RNI ?
En quelques jours, l’affaire du contrat octroyé par la secrétaire d’Etat au Tourisme à une société appartenant à un membre du bureau du RNI a défrayé la chronique. Pourtant beaucoup de zones d’ombre planent sur cette affaire.
Le microcosme du Tourisme est ébranlé depuis quelques jours par une affaire qui prend les allures d’un scandale politique… Et pour cause : certains médias ont révélé que Lamia Boutaleb aurait octroyé, sans appel d’offres -donc au gré à gré- à la société SOUTHBRIDGE A&I qui n’a que trois mois d’existence, un marché de plusieurs millions de dirhams pour la révision de la Vision 2020. De plus, cette société appartiendrait à Hassan Belkhayat qui est par ailleurs membre du bureau du RNI.
Les journaux qui ont lancé cette affaire ont insisté aussi sur le fait que ce Hassan Belkhayat « serait parent » de Moncef Belkhayat, également membre du bureau du RNI et dont le nom est plus vendeur dans les médias, que celui de Hassan, inconnu du grand public jusqu’ici…
L’affaire a donc très vite pris une autre dimension, créant un déferlement de contestations sur les réseaux sociaux.
De là , à incriminer également Aziz Akhannouch, Président du RNI, dans cette affaire et à faire passer le RNI pour un parti ou politique rime avec business, il n’y avait qu’un pas que certains médias ont franchi aisément.
L’affaire prend ainsi une telle tournure qu’on est en droit de se poser quelques questions sur la bien fondé des faits qui sont soulevés… car beaucoup de zones d’ombre planent sur ce qui a été écrit dans les médias.
– D’abord, aucun document ne circule à ce jour, sur ce soi-disant contrat qui aurait été signé de gré à gré entre la secrétaire d’Etat au Tourisme et la société SOUTHBRIDGE A&I.
– Ensuite, comment Le ministère du Tourisme a-t-il pu signer ce contrat sans appel d’offres et sans remplir les conditions nécessaires pour les contrats de gré à gré ?
– Enfin, comment Lamia Boutaleb a-t-elle pu signer ce contrat alors qu’elle n’est que Secrétaire d’Etat et qu’elle n’a pas, à ce jour de délégation de signature de la part du ministre du Tourisme, Mohammed Sajid ?
– Le second scénario serait alors que c’est Mohammed Sajid qui aurait signé ce contrat et non Lamia Boutaleb. Dans ce cas de figure, il n’y aurait pas de conflit d’intérêt puisque Mohammed Sajid est membre de l’U.C…
De plus, il paraît évident qu’en qualité de Secrétaire d’Etat, Lamia Boutaleb ne peut pas mener un tel projet sans l’aval de son ministre de tutelle… Or, dans tous les articles de presse à charge, Mohammed Sajid n’est pas du tout mentionné. Seule Lamia Boutaleb est dans la ligne de mire. Pourquoi ?
De la même façon, plusieurs journaux ont insisté sur le lien de parenté de Hassan Belkhayat avec Moncef Belkhayat, en mettant même en illustration de leur écrit, la photo de Moncef Belkhayat…
Or, investigation faite, nous avons appris que Hassan et Moncef Belkhayat sont effectivement cousins mais Moncef Belkhayat n’est en rien à l’origine de l’arrivée de Hassan Belkhayat au sein du bureau du RNI tout comme il n’est pas du tout au fait de cette affaire qui aurait été menée entre la société SOUTHBRIDGE A&I et le ministère du Tourisme.
Pourquoi dés lors le nom de Moncef Belkhayat a-t-il été associé à cette affaire ?
Toutes ces zones d’ombres nous mènent à penser que cette affaire pourrait-être montée de toutes pièce pour nuire non pas à Lamia Boutaleb mais au parti du RNI…
En tout cas, après plusieurs jours d’une polémique qui enfle, le ministère du Tourisme a fini par crever l’abcès dans un communiqué succin pour bien souligner « qu’aucun contrat n’a été signé avec aucun cabinet ».
La messe est dite !… Pas de contrat donc pas de scandale…
Mais il planera néanmoins un doute sur cette machination qui pourrait avoir été menée pour mettre à mal le parti du RNI.
Publier le 7 septembre 2017Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â
Source web par  tourismapost
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