Marrakech/Tourisme: La tutelle promet un énième instrument régional

Pour renforcer le positionnement et l’attractivité de la région
Les infrastructures de Mice et des centres d’animation, les grandes urgences
Marrakech a été la 2e étape de la tournée du duo Mohamed Sajid, ministre du Tourisme (2e à partir de la droite), et Lamia Boutaleb (à gauche), secrétaire d’Etat chargée du Tourisme, qui souhaitent donner la priorité à Marrakech. Ci-dessus, les deux ministres avec le président du CRT, Hamid Bentahar, (2e à partir de la gauhe), l’hôtelier Ahmed Bennani (au centre) et Nada Roudies, secrétaire générale du ministère du Tourisme (à droite) (Ph. Mokhtari)
«Marrakech est un modèle pour le secteur du tourisme national». Les propos sont ceux de Mohamed Sajid, ministre du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’économie sociale, et de Lamia Boutaleb, secrétaire d’Etat chargée du Tourisme.
Les deux ministres ont tenu, récemment à Marrakech, une réunion avec les professionnels de la région pour faire le point sur la situation du secteur et l’état d’avancement des chantiers lancés pour renforcer le positionnement et l’attractivité de la première destination nationale.
L’objectif était aussi de mobiliser les acteurs locaux et d’écouter les attentes des différents opérateurs touristiques. Dans les discours, Sajid et Boutaleb semblent déterminés à donner la priorité à Marrakech et à ses régions. Ils promettent ainsi la mise en place d’instruments régionaux pour le développement du tourisme.
«Des instruments rapides à mettre en place pour pallier les déficits et accroître la promotion et dans lesquels seraient partenaires les collectivités locales, la Smit et les professionnels». Pas de précision en revanche concernant le planning de la mise en œuvre de ces instruments. Rien non plus concernant le fameux fonds de promotion du tourisme, annoncé il y a deux ans en partenariat entre la région, la mairie et l’ONMT et qui n’a jamais vu le jour.
Pourtant, la destination a besoin d’un véritable accompagnement tant au niveau de la promotion que sur le plan d’infrastructure. En effet, on compte rien qu’à Marrakech quelque 80.000 lits classés et même si la croissance touristique est au rendez-vous cette année, celle-ci ne permet pas de remplir la capacité grandissante de la ville, indique Hamid Bentahar, président du Conseil régional du tourisme.
D’autant plus que le rythme de croissance est beaucoup plus important dans les destinations concurrentes comme Séville, Barcelone ou encore Prague. A Marrakech, les taux moyens d’occupation ne dépassent pas les 48% et influent sur les rentabilités des établissements touristiques.
«La capitale touristique a besoin notamment d’un grand palais des congrès et d’un centre d’exposition pour accueillir de grands événements du même genre que celui de la COP22», insiste de son côté le président de la région Ahmed Akhchichen. De par son positionnement stratégique, la région dispose de plusieurs atouts pour convoiter des événements de taille.
Si dans le monde, le segment du Mice accueille chaque année 9.000 congrès -et Paris en accueille 1.000 par an-, le Maroc attire à peine 5% de ce volume en raison de l’absence d’infrastructures capables d’accueillir ces méga-événements. Outre le Mice, les professionnels de la ville misent aussi sur le tourisme de famille et souhaitent un accompagnement de la tutelle pour créer des centres d’animation et un parc d’attraction.
Le 19 Juin 2017
SOURCE WEB Par L’économiste
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