Théâtre de quartier : Une compétition qui professionnalise les jeunes sur les planches
La troupe Chamat organise, ce 11 juin à Meknès, la finale du 10ème tournoi du théâtre de quartier. Une compétition qui, selon le directeur artistique Bousselham Daïf, fait appel à des jeunes de quartier pour s’organiser en équipes après inscription et préparer des pièces de théâtre de 15 mn.
«Outre cette contrainte de durée, le nombre de comédiens ne doit pas dépasser le nombre de 3 sur la planche», précise M. Daïf, également metteur en scène et fondateur de la troupe Chamat, ainsi que de l’événement. Cela ne veut nullement insinuer que les membres de la troupe doivent se limiter à ce nombre. «Dans le théâtre, il faut créer des équipes qui peuvent être composées de 10 personnes y compris les techniciens œuvrant dans les coulisses», poursuit-il. Comme le rappelle M. Daif, le théâtre est un travail d’équipe.
Avant cette finale, ces groupes font des répétitions collectives dans le théâtre Mohamed El Mennouni à Meknès. «Nous leur fournissons l’encadrement nécessaire», détaille le fondateur.
Pour présenter leurs pièces de théâtre lors de ce tournoi qui se veut de former les jeunes aux métiers de théâtre, les participants ont, selon M. Daif, la liberté d’expression.
Quant aux répétitions, elles sont couronnées de représentations publiques devant un jury. Celui de cette 10ème édition démarrée en mars dernier étant composé d’Abdelhak Zerouali, Yassine Ahjam et Mohamed Bahjaji.
Le passage devant ce comité est une étape éliminatoire eu égard à la performance des jeunes troupes sur les planches et les coulisses pour retenir cette année 6 groupes. Il s’agit de la troupe «La tour d’imagination» qui présentera le 11 juin la pièce «L’autorité», de «L’espoir» qui interprétera «Je suis là», de «Les filles des planches», auteure de «A chacun son état d’âme», «Le noir» qui présentera «Le foie noir», de «Kiko» qui interprétera «Retour en arrière» et «L’innocence», auteure de « Pourquoi ?».
Ces troupes filtrent plus de 300 jeunes qui, selon M. Daif, participent à ce tournoi pour bénéficier directement de l’encadrement offert lors de cet événement couronné par la remise du prix Hassan El Meniî. «Ce qui importe c’est que les lauréats traversent beaucoup d’étapes marquées par un esprit d’équipe, la confrontation et l’apprentissage. Le tout avec discipline», estime le fondateur.
Pour lui, ce prix Hassan El Meniî, organisé en partenariat avec le ministère de la culture et de la communication et la commune de Meknès, est un hommage à un auteur, critique de théâtre et enseignant. «Nous voulons que la discipline de Hassan El Meniî soit ancrée dans l’esprit des jeunes. C’est un homme bien cultivé et modeste qui incarne le savoir», enchaîne M. Daif. Le fondateur estime que ce prix est également une confrontation entre deux générations.
Interrogé à propos du statu quo du théâtre, M. Daif estime que cet art «n’a pas beaucoup de moyens au Maroc». En tant que directeur de groupe, ce metteur en scène, installé à Meknès où le théâtre est sollicité, tente de donner un goût et une éducation artistiques au public de la ville.
Parallèlement à ce tournoi, la troupe Chamat organise tout au long de ce mois de juin l’événement «Sur scène» destiné à donner une chance aux jeunes dans toutes les disciplines artistiques dont la musique.
Ceci étant, la troupe Chamat se prépare, pour rappel, pour une tournée afin de présenter sa nouvelle pièce «Le match» conçue par Driss Ksikes et mise en scène par M. Daif à partir d’octobre prochain.
Le 12 Juin 2017
SOURCE WEB Par Aujourd'hui le Maroc
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