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Smara aura sa Faculté de la chariaâ Un chantier de plus

Smara aura sa Faculté de la chariaâ   Un chantier de plus

La restauration de la vieille mosquée, la construction d’un centre d’informations touristiques, la création de centres socioéducatifs et de terrains de sports de proximité, le démarrage des travaux de construction d’établissements scolaires primaires et secondaires, la construction d’une gare routière et d’un marché hebdomadaire, la mise à niveau de la voirie urbaine et de l’assainissement liquide des différents quartiers de la ville, tels sont les signes perceptibles d’une ville qui se développe. Il y a encore moins de quatre ans, Smara, appelée pompeusement, capitale spirituelle du Sahara, n’était qu’une bourgade hostile où le visiteur le plus téméraire ne pouvait prétendre rester au-delà de quelques heures, tant les moyens les plus élémentaires étaient inexistants. Aujourd’hui, à l’entrée nord de la ville, le visiteur est surpris par la ceinture verte destinée à protéger la ville des vents de sable qui la menaçaient. Cette ceinture verte en plein désert donne l’impression d’être, subitement passé dans un autre univers. A côté du poste de police habituel et commun à toutes les villes frontalières, un centre d’informations touristiques, le premier du genre dans les provinces du Sud, indique les lieux susceptibles d’intéresser le visiteur ainsi que les possibilités d’hébergement dans cette ville où les infrastructures d’accueil et d’hébergement continuent de préoccuper les responsables locaux qui tentent d’attirer les investisseurs dans ce secteur. La création d’une Faculté dans la ville de Smara est un autre atout qui s’ajoute aux réalisations accomplies. Si à Laâyoune, il a été décidé de créer une école supérieure technique, la Faculté de la Chariaâ ne peut avoir sa place que dans la capitale spirituelle et culturelle des provinces sahariennes. La Faculté de la Charia qui sera créée à Smara et relèvera de l’Université Al Quaraouiyine, comblera un manque dans le domaine de l’enseignement supérieur, longtemps dénoncé par les habitants des provinces du Sud. Opérationnelle dès la rentrée prochaine, elle offrira plusieurs nouvelles filières et accueillera des étudiants des quatre coins du monde. Elle proposera de nombreux enseignements tournés vers différentes sciences, entre autres l’étude de la théologie islamique. La création de cette Faculté visera à dynamiser le champ culturel local, pour faire de cette ville une destination de choix pour les étudiants issus des provinces du Sud et d’ailleurs. Elle viendra également compléter un ensemble éducatif mis en place par les autorités. Cet ensemble comprend plusieurs établissements scolaires primaires et secondaires qui accueillent quelques dizaines de milliers d’élèves. Parallèlement à ces établissements scolaires et dans le souci de préserver une tradition séculaire et qui a valu à Smara l’appellation de capitale culturelle et spirituelle du Sahara, les autorités se sont attelées à créer plusieurs écoles coraniques, dans les différents quartiers de la ville. Ces quartiers ne sont, dans l’état actuel qu’un grand chantier où plusieurs entreprises de bâtiments et de travaux publics sont à pied d’œuvre pour bâtir une ville moderne avec des infrastructures et une voirie adéquates. Dans la ville de Smara, tous les secteurs de la vie sont concernés par le vent de développement qui souffle sur elle. Qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation, des routes rurales sans oublier l’économie sociale qui, avec le soutien des autorités locales, connaît un essor exemplaire, à travers des programmes financés, pour la plupart, si ce n’est intégralement par l’INDH. La ville de Laâyoune, connaîtra, pour sa part la création de la première Ecole supérieure de technologie dans les provinces du Sud. Le coût de cette opération est estimé à plus de 5 millions de DH. Cette école sera bâtie sur une superficie de 3,7 ha, au lotissement 25 Mars situé à l’est de la ville. L’Ecole sera ainsi composée de services dédiés à l’enseignement technique, dont un amphithéâtre pouvant accueillir jusqu’à 250 étudiants ainsi que 22 salles de classe. En outre, cet établissement, dont l’ouverture est prévue en septembre 2012, assurera un ensemble de cursus destinés à la formation dans des domaines en harmonie avec le marché de l’emploi au niveau local. Les spécialités comprendront l’ingénierie informatique, électrique et communicationnelle, ainsi que la production halieutique vu le développement de cette activité dans les provinces du Sud. Parallèlement, deux nouvelles écoles françaises, affiliées au réseau de l’Office scolaire et universitaire international (OSUI) pourraient prochainement voir le jour à Laâyoune et Dakhla. Ces nouveaux établissements contribueront, ainsi à l’ouverture de ces deux villes sur leur entourage. Rappelons que depuis leur création, les trois Académies régionales de l’éducation et de la formation de la région Laâyoune-Boujdour-Sakia El-Hamra, Guelmim-Smara et Oued Eddahab-Lagouira, en étroite collaboration avec le département de tutelle, ont su maîtriser l’évolution non négligeable de la démographie et des orientations socioéconomiques de cette région du Royaume offrant, aux jeunes étudiants issus de ces provinces des bases solides d’accès à la connaissance, à la qualification et plus tard à l’emploi. Jeudi 12 Juillet 2012 SOURCE WEB Par AHMADOU EL-KATAB Libération