TSGJB BANNER

Tourisme Attention à l’e-réputation

Tourisme  Attention à l’e-réputation

60% du budget de l’ONMT sera consacré au web Miser sur les extras pour améliorer l’attractivité De manière globale, deux sortes d’offres s’en tirent mieux que toutes les autres: les 4 étoiles et les chaînes. Autrement dit, l’effet des marques et l’effet du rapport qualité/prix jouent à plein Comment relancer la destination Maroc? Dans un contexte de tendances baissières sur les principaux indicateurs, le Maroc a besoin d’une méthodologie réactive qui permettra de parer d’urgence au trend baissier sur plusieurs aspects: produit, positionnement, gouvernance, tourisme interne, aérien, promotion, communication, hôtellerie… Le contexte international impose aussi plus de réactivité et des ajustements en permanence. Aujourd’hui, «la guerre» se fait plus au niveau de la promotion et de l’image sur internet, ou ce que l’on appelle la e-réputation. Deux aspects fondamentaux sur lesquels le Maroc accuse du retard. Pour les professionnels, ces deux points font partie des loupés de la Vision 2010. «Aujourd’hui, le budget alloué à la promotion n’est pas en adéquation avec les ambitions de la destination. Plus d’efforts doivent être consentis», préconise Karim Belmaâchi, président de l’Anit. Pour d’autres experts, ce ne sont pas les capacités hôtelières qui manquent, mais plutôt la valorisation. Du côté de l’ONMT, l’on assure que plus d’efforts seront consentis en matière de e-réputation. Ainsi, plus de 60% du budget promotionnel seront consacrés au web. D’ailleurs, une étude réalisée il y a 2 ans par la tutelle avait démontré que seules les grandes chaînes hôtelières étaient fortement présentes sur le Net, y compris les réseaux sociaux, devenus incontournables. Le ministère annonce qu’un projet est en cours en partenariat avec l’ANPME, afin d’aider les petites et moyennes structures à se positionner sur le web. Et pour cause, 70% des touristes composent leur voyage sur la toile. Conscientes de cet enjeu, les grandes chaînes n’hésitent pas à engager des community managers, à créer des blogs, ou encore animer des pages sur les réseaux sociaux. Le côté «extras» devient également capital, notamment tout ce qui est loisirs et activités sportives. Deux créneaux qui recèlent encore de nombreuses incohérences. C’est le cas par exemple de l’offre golfique sur laquelle le Maroc s’est positionné, mais qui gagnerait à être revue. L’Europe compte 9 millions de golfeurs, la moitié réside dans les Iles britanniques, mais le Maroc leur parle… en français. C’est le premier quiproquo que relève Michael Homes, expert des marchés golfiques, actuellement en mission au Maroc. Ensuite, il relève deux conséquences qui viennent directement de comportements «culturels» (le mot n’est pas de lui). D’abord, il y a cette manie marocaine de considérer que son voisin est le premier de ses ennemis, alors qu’en matière de golf, «il faut coopérer et permettre aux clients de son voisin de venir chez soi, pour obtenir la réciproque et communiquer ensemble sur cette opportunité devenue double». Et il y a cette autre manie marocaine de négliger l’entretien. L’expert a bien noté qu’il y a «toujours de bonnes raisons» pour ne pas entretenir soigneusement son capital golfique: pas assez de recettes, trop de clients, «ça ira bien comme ça!». Pour lui cette négligence risque d’abîmer l’image de tout le Maroc golfique. «Il faut veiller à la durabilité de l’image de marque», résume-t-il joliment. Et pour finir, il se dit très méfiant face à la politique d’un golf partout. Pour lui justement, pour attirer les clients, pour que le parcours ne soit jamais à plus d’une heure de l’avion, il importe de concentra… Il parle même de «clusters» de golfs. Un conseil qui sera bien difficile à suivre puisque chaque collectivité locale veut son golf. SOURCE WEB Par A. N. A. L’Economiste