Tourisme Le Maroc réajuste sa stratégie Nouveaux revenus pour lONMT accompagnement d
Offres spécifiques été 2012 pour stimuler le marché Le tourisme a connu une baisse de régime depuis le début de l’année 2012 qui incite à la prudence et la vigilance même si les tendances des réservations sont à la hausse MALGRÉ la baisse de régime enregistrée depuis le début de l’année, crise oblige, le tourisme national devrait tirer son épingle du jeu. C’est du moins ce qu’en pense le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Lahcen Haddad. Les tendances de réservations pour les prochains mois sur les principaux marchés émetteurs sont à la hausse (+21 % pour les vols secs et +5% pour les forfaits au départ de la France, + 27% en Grande-Bretagne). Les professionnels eux restent mitigés. Il n’y a pas assez d’avions pour les destinations traditionnelles et encore moins pour celles que l’Etat cherche à promouvoir. Il n’y a pas non plus assez de promotion à l’échelle internationale. Alors qu’en temps de crise, les budgets sont augmentés, le Maroc a lui baissé le régime. Le budget promotionnel de l’Office ne dépasse pas cette année 550 millions de DH. Des inquiétudes que le ministre du Tourisme comprend et auxquelles il compte remédier. Il ne dispose certes pas d’une baguette magique, mais il prévoit de définir de nouvelles sources de revenus, à même d’augmenter les moyens financiers de l’ONMT. En attendant et pour minimiser les dégâts de la crise, une task force public-privé a été constituée. Elle a pour rôle de mettre en place des actions tactiques à court/moyen terme, pour soutenir les différentes destinations, et accompagner les entreprises hôtelières en cette période perturbée. Différentes actions ont été identifiées pour stimuler la demande, notamment des offres packagées attractives en faveur du marché interne, des offres spécifiques et compétitives pour nos principaux marchés émetteurs pour l’été 2012 et plus principalement au niveau de Marrakech et Agadir que l’ONMT accompagnera en termes de promotion et communication. Des destinations qui, outre les effets de crise qu’elles subissent directement, doivent aussi faire face à des crises structurelles. Surcapacité à Marrakech et sous-capacité à Agadir qui reste le seul produit balnéaire valable au Maroc. Le retard de chantier de la gouvernance irrite aussi les professionnels. C’est un des axes fondamentaux qui est à la traîne et qui «en dit long sur la non-opérationnalisation de la Vision 2020», estime ce professionnel. La Haute autorité du tourisme (HAT) et les fameuses agences de développement touristique (ADT) ne sont pas non plus opérationnelles. D’après Haddad, les textes régissant ces dernières sont en cours de finalisation, et si tout va bien, seront introduits dans le circuit d’approbation dès la prochaine rentrée parlementaire pour une mise en œuvre effective au début de l’année prochaine. Pour le ministre, «la mise en œuvre de la nouvelle gouvernance du secteur, telle qu’elle a été prévue dans la Vision 2020, nécessite un travail minutieux et une large concertation avec les partenaires aussi bien professionnels qu’au niveau des différentes régions». SOURCE WEB Par Badra BERRISSOULE