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Tourisme

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Les investissements reprennent, malgré tout 6 milliards de DH pour le 1er semestre contre 8,2 milliards pour toute l’année 2011 Réforme du cadre réglementaire, incitations, diversification des projets… les leviers Source: MAP Selon Lahcen Haddad, ministre de tutelle, les investissements touristiques validés pour ce premier semestre s’élèvent à 6 milliards de DH, contre 8,2 milliards pour toute l’année 2011. Si l’on compte la composante immobilière, ces investissements atteindront les 10 milliards de DH LE Maroc n’a pas l’intention de revenir sur l’investissement touristique. Bien au contraire. Le gouvernement compte maintenir les investissements prévus dans la Vision 2020. L’assurance en a été donnée, lundi 28 mai, par Lahcen Haddad, ministre de tutelle, lors d’un débat sur la thématique. «En 2011, malgré la crise, les investissements touristiques relatifs aux seuls projets conventionnés auront atteint 8,2 milliards de DH. Si l’on intègre les projets non conventionnés ainsi que l’immobilier, ces investissements ont atteint quelque 23 milliards de DH», explique le ministre. Dans la même journée, le ministre avait assisté à la réunion de la Commission des investissements, présidée par Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement. Une rencontre au cours de laquelle ont été examinés et validés les grands projets d’investissements. La part qui revient au tourisme s’élève à 6 milliards de DH. «Si l’on compte également la part de l’immobilier dans les projets touristiques, les investissements s’élèveront à environ 10 milliards de DH pour le seul premier semestre 2012», annonce le ministre, qui se veut plutôt rassurant. Au cours de ces dernières années, l’axe Casablanca- Al Jadida- Marrakech- Essaouira s’est adjugé la part du lion en matière d’investissements touristiques. Une anomalie que la Vision 2020 se propose de rectifier. La nouvelle vision touristique prévoit la réalisation d’investissements territorialisés et équilibrés. La Vision 2020 prévoit également la diversification des projets touristiques. En effet, jusque-là, la majeure partie des investissements se sont concentrés dans la construction de grands complexes touristiques, d’hôtels et de resorts. Or, la destination Maroc gagnerait à se diversifier via des projets dans le domaine de l’animation, des loisirs, dans les niches au niveau des différents territoires touristiques. D’ailleurs, la plupart des destinations actuellement opérationnelles souffrent de l’absence d’animation et de loisirs. Ce qui renseigne sur les opportunités d’investissement à prendre. Autre créneau porteur dans la Vision 2020, le tourisme interne. Actuellement, il représente 26% de l’ensemble de la clientèle des établissements touristiques. L’objectif pour la tutelle est de le porter à 40% à l’horizon 2020. Du coup, des projets dimensionnés par rapport aux besoins des familles marocaines devraient être réalisés. Pour l’heure, une seule station dédiée est opérationnelle à Ifrane dans le cadre du dispositif Biladi. Une autre destination sera mise en service en 2013 à Imi Ouaddar, dans la région d’Agadir. Les travaux de construction de la station Mehdia seront bientôt lancés. Quant à Sidi Abed, dans la région d’El Jadida, elle sera construite à partir de 2013. Elle sera suivie par celle de Ras El Ma, non loin de Nador. Quid du nerf de la guerre ? Le gouvernement a signé récemment une convention avec le secteur bancaire. Il s’agit d’une ligne de crédit de 24 milliards de DH à l’horizon 2016 destinée à accompagner la Vision 2020. «L’encours des crédits bancaires dans le tourisme reste faible par rapport à celui de l’immobilier par exemple, lequel s’élève à 30%», explique Karim Belmaachi, président de l’ANIT. A cause du retard pris par certains projets financés par crédits bancaires, les banques ne peuvent pas s’engager dans de nouveaux investissements. Même si l’encours reste faible, Marc Thépot, vice-président de Risma, affirme que «les banques sont surexposées». Sur ce point précis, le ministre propose de lancer une réflexion sur un mécanisme de protection des banques exposées à certains secteurs à risque. Doté de 15 milliards de DH, le Fonds Marocain de Développement Touristique (FMDT) continuera de prospecter les investissements souverains à l’image de Wissal. Après le Qatar, le Koweït et les Emirats arabes unis, les fonds souverains du Sud-Est asiatique, d’Amérique et d’Australie sont d’ailleurs dans la ligne de mire de la tutelle. Des projets conventionnés à partir de 100 millions de DH LA charte de l’investissement n’est pas en reste. La tutelle est en train d’examiner la possibilité d’attribuer une prime allant jusqu’à 20% du montant de l’investissement pour certains projets prévus dans la Vision 2020. L’approche devrait être modulable, mais les destinations non matures et les projets à TRI réduit seront privilégiés. Les critères d’éligibilité aux avantages des projets conventionnés seront également revus. Actuellement, pour en bénéficier, un investissement touristique doit atteindre la barre des 200 millions de DH. Les opérateurs, notamment membres de l’Association National des Investissements Touristiques (ANIT), avaient proposé que ce montant soit ramené à 150 millions de DH. La tutelle pourrait aller jusqu’à 100 millions de DH au lieu de 200 millions actuellement. SOURCE WEB Par Hassan EL ARIF L’Economiste