Weaving a home : des yourtes ultra-légères, autosuffisantes et modernes
Une solution imaginée par l'architecte Abeer Seikaly pour faire face aux challenges des migrations climatiques et d'un éventuel retour du nomadisme.
Guerre, changement climatique, inondations violentes, assèchements de points d’eau, les raisons ne manquent malheureusement pas pour mettre des populations entières sur la route et les contraindre à migrer. D’après l’ONU, une situation qui ne fera qu’empirer dans les prochaines années avec une estimation à 250 millions de réfugiés climatiques à l’horizon 2050.
Face à ce constat, une architecte a commencé à travailler sur un projet qui permettrait d’apporter une solution de logement temporaire aux populations sur la route, tout en offrant un habitat moderne, autosuffisant, capable de répondre aux besoins élémentaires, solide et facilement transportable.
Ce projet, c’est « Weaving a home » (tisser une maison en français), une structure imaginée par Abeer Seikaly, une architecte jordanienne et canadienne, qui propose de réimaginer et moderniser le concept de la tente.
« Weaving a home » prend la forme d’un dôme de 2m de haut. Sa structure en alvéoles a été inspirée par écailles de serpents et les paniers tressés artisanaux. Une approche du bio-mimétisme qui lui a permis de créer cette structure étonnante.
Isolée par deux couches de tissu extensible, la structure est composée par des tubes en plastique résistant à la forme si particulière. Chaque élément peut être ouvert (pour laisser passer l’air) ou fermé (pour éviter que la chaleur ne s’échappe de la structure).
Pour répondre aux besoins élémentaires de ses habitants, la structure est équipée d’un réservoir d’eau situé à son sommet qui permet de stocker l’eau de pluie et la chauffer grâce au soleil pour pouvoir prendre des douches chaudes. Le système peut évacuer tout surplus ou bien être alimenté sur le principe d’un thermosiphon pour stocker l’eau chaude en haut de la structure.
Côté production énergétique, l’architecte souhaite pouvoir équiper ces habitats temporaires d’un tissu permettant de produire de l’énergie photovoltaïque. Une batterie stockée au sein de chaque dôme permettrait alors redistribuer cette énergie sous forme de lumière ou d’alimentation d’urgence suivant les besoins.
Pour l’architecte, un habitat d’urgence potentiel, mais surtout, un retour aux sources :
« La vie humaine tout au long de l’histoire s’est développée dans des vagues alternées de migration et de peuplement. Les migrations ont conduit à la découverte de nouveaux territoires ainsi qu’à la création de nouvelles communautés parmi les étrangers formant des villages, des villes et des nations. Cette dualité entre l’exploration et l’établissement, le mouvement et l’immobilité est une essence fondamentale de ce qui signifie être humain. »
En 2012, l’architecte a gagné le Lexus Design Award, un concours qui avait salué sa contribution sur le nomadisme du XXIe siècle.
Forcément, comparé au confort moderne… une solution comme celle-ci reste spartiate. Pour autant, un premier pas intéressant qui répond à un vrai sujet d’avenir.
Le 28 Décembre 2016
SOURCE WEB Par Positivr
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