Vol transatlantique dérouté Sécurité aérienne le cauchemar de
Dernière mise à jour : 24/05/2012 à 12:38 La Française qui a il y a quelques jours, provoqué le déroutement d'un vol transatlantique en proclamant avoir “un objet implanté dans le corps”, sera renvoyée en France sans être poursuivie, a annoncé ce mercredi la justice américaine. Or, implanter une bombe dans le corps même d'un kamikaze représente un véritable cauchemar et un défi pour la sécurité aérienne aujourd'hui. Un avion de la compagnie US Airways. /DR C'est par des déclarations effrayantes que la passagère française Lucie Zeeko Marigot a alerté l'équipage de l'avion US Airways à bord duquel elle avait embarqué mardi à Paris à destination des États-Unis. Elle avait remis “une note à un membre de l'équipage ainsi qu'un livre écrits en français”, précisant qu'elle avait “un objet dans le corps qu'elle ne pouvait pas contrôler”, a indiqué le bureau du procureur fédéral. Arrêtée à l’atterrissage forcé de l'avion dès son entrée dans le ciel américain, Lucie Zeeko Marigot va être renvoyée en France sans être poursuivie, a annoncé mercredi la justice américaine. Finalement, l'enquête a permis d'établir que ni les passagers ni les membres de l'équipage n'avaient “en fait jamais couru un danger”. Implanter une bombe dans le corps d'un kamikaze Le déroutement du vol de mardi dernier n'est pas le résultat d'une paranoïa excessive. Aujourd'hui, les services de sécurité dans les aéroports vivent dans la crainte d'un scénario où une bombe serait implantée dans le corps même d'un kamikaze. Or pour déjouer les contrôles et faire sauter un avion en vol, des artificiers à la solde du terrorisme international travaillent à cette technique pour l'instant imparable, et qui donne des cauchemars aux services de sécurité. Un criminologue spécialisé en sécurité aérienne et aéroportuaire, a confirmé à l'AFP que les services de renseignements rapportent des informations selon lesquelles des organisations criminelles s'entraînent à ce genre d'explosifs. Au Yémen, le chef-artificier d'Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), le Saoudien Ibrahim Hassan al-Asiri, a déjà développé des engins explosifs chimiques, sans aucune pièce métallique, capables de passer les détecteurs installés dans les aéroports. Il a déjà équipé des volontaires de slips dans lesquels l'engin de mort était cousu, caché entre les jambes. L'étape suivante est donc d'implanter chirurgicalement ou de cacher dans une cavité du corps du kamikaze ce type de bombe, commandée à distance. Malgré la sophistication croissante des contrôles dans les aéroports, notamment les scanners corporels, les experts et services de renseignements estiment qu'il faut se préparer à des tentatives de ce genre. C'est là-dessus que les services de sécurité aéroportuaires ont, ces derniers mois, été alertés: ils recherchent désormais, au moins en Europe et aux États-Unis, les passagers dont les cicatrices, l'état de santé ou la nervosité pourraient les trahir. SOURCE WEB Par aufait avec AFP