Tourisme Maroc Alerte à la baisse
Les recettes mondiales du tourisme se redressent Elles dépassent les 1.000 milliards de dollars en 2011 Le Moyen-Orient a affiché une croissance négative (-14%) Le Maroc a mieux résisté à la crise Selon l’OMT, l’Europe est la région ayant obtenu la plus grande part des recettes du tourisme international en termes absolus (45%) avec 463 milliards de dollars en 2011. Le Moyen-Orient (4%) a obtenu 46 milliards de dollars de recettes et l’Afrique (3%) 33 milliards de dollars Les recettes du tourisme international ont poursuivi leur redressement après les pertes enregistrées en 2009, qui fut une année noire pour l’industrie des voyages. Elles ont atteint des niveaux record dans la plupart des destinations, s’élevant à 1.030 milliards de dollars dans le monde, contre 928 milliards de dollars en 2010. C’est ce que révèle la toute dernière édition du Baromètre OMT du tourisme mondial. En termes réels (corrigés des variations des taux de change et de l’inflation), les recettes du tourisme international ont progressé de 3,8% tandis que les arrivées ont augmenté de 4,6% atteignant les 982 millions de touristes. D’après les prévisions de l’Organisation mondiale du tourisme, les touristes internationaux sont en passe d’atteindre le milliard en 2012. Par zone géographique, ce sont les Amériques (+5,7%) qui ont connu la plus forte hausse des recettes en 2011, suivies de l’Europe (+5,2%), de l’Asie-Pacifique (+4,3%) et de l’Afrique (+2,2%). La seule région ayant affiché une croissance négative (-14%) a été le Moyen-Orient, sous les effets du printemps arabe. Selon l’OMT, l’Europe est la région ayant obtenu la plus grande part des recettes du tourisme international en termes absolus (45%) avec 463 milliards de dollars en 2011, suivie de l’Asie-Pacifique (28%) avec 289 milliards de dollars et des Amériques (19%) avec 199 milliards de dollars. Le Moyen-Orient (4%) a obtenu 46 milliards de dollars de recettes et l’Afrique (3%) 33 milliards de dollars. Malgré la conjoncture internationale qui a impacté le secteur du tourisme, l’activité touristique marocaine a su préserver ses performances en matière de recettes voyages. Selon les statistiques de l’Observatoire du tourisme, les recettes globales générées par le secteur en 2011, en termes des recettes voyages, ont atteint près de 59 milliards de DH, soit une progression de 4% par rapport à l’année 2010. Mais comparé à la conjoncture turque, voire portugaise (voir tableau), le Royaume a encore du chemin à parcourir. En ce qui concerne le Maghreb, le secteur tunisien du tourisme, sinistré en 2011, donne des signes d’amélioration avec une hausse de 52,8% des touristes au 1er trimestre 2012. Plus de 938.000 touristes sont entrés en Tunisie les trois premiers mois de l’année. Le ministre tunisien du Tourisme, Elyes Fakhfakh, a annoncé qu’il visait 6 millions de touristes pour l’année 2012. Le secteur représente 7% du PIB tunisien et emploie quelque 400.000 personnes directement ou indirectement. Les recettes ont baissé de 33% et le nombre de touristes a été de 4,8 millions en 2011 contre près de 7 millions en 2010. Le bassin méditerranéen reste la première destination touristique dans le monde. En 2011, le nombre d’arrivées internationales a atteint 306 millions, soit environ le tiers des arrivées dans le monde (980 millions), selon des données de l’OMT. Les recettes du secteur ont atteint en 2011 les 190 milliards d’euros, soit 26% du total des recettes mondiales. Il faut dire que le tourisme se positionne comme le principal pilier des économies méditerranéennes. L’OMT s’attend, toutefois, à une forte reprise du secteur et prévoit que le nombre d’entrées dans les pays méditerranéens atteigne en 2030 quelque 500 millions. Enjeu pour le Maroc: 8% du PIB Le secteur du tourisme au Maroc emploie directement près de 470.000 personnes et représente plus de 8% du PIB. De plus, avec 60 milliards de DH de recettes, c’est le premier secteur générateur de devises. A l’horizon 2020, le tourisme ambitionne de porter ces recettes à 140 milliards de DH, d’employer plus de 1 million de personnes et d’occuper la 20e position en termes d’arrivées touristiques contre la 24e actuellement. SOURCE WEB Par F. Z. T. L’Economiste