L'impression 3D signe-t-elle la fin des plâtres médicaux ?

Deux entreprises, espagnoles et mexicaines, ont élaboré une technique de fabrication de plâtres médicaux par impression 3D. Les avantages sont nombreux, notamment pour la respiration de la peau et la praticité pour le patient. Des essais cliniques débuteront en septembre.
La technique de fabrication des plâtres médicaux a peu évolué. L’impression 3D ouvre une piste très prometteuse pour apporter plus de confort aux patients souffrant de fractures. © Xkelet
A-t-on enfin la technologie suffisante pour améliorer radicalement les plâtres que les médecins posent sur les fractures ? Deux startups travaillent sur des plâtres en plastique imprimés en 3D : Xkelet en Espagne et MediPrint au Mexique. Pour créer un plâtre parfait, le membre cassé est analysé, soit par un scanner, soit par des mesures manuelles. Un logiciel conçoit ensuite un plâtre approprié, une structure de plastique dotée de multiples ouvertures.
Cette dernière est ensuite imprimée, généralement en deux pièces pour pouvoir la placer autour de la fracture. Dans le cas de MediPrint, l’impression prend environ trois heures et demie, mais devrait être ramenée à une seule heure à l’avenir. Le personnel soignant, n’ayant plus à modeler le plâtre à la main, gagnerait ainsi en temps. La couleur du plastique est également au choix.
Les grandes ouvertures ménagées dans le plâtre permettent de laisser la peau respirer et de pouvoir appliquer des soins par ultrasons pour accélérer la guérison de la fracture. © MediPrint
La peau respire, les démangeaisons sont plus faciles à gratter
Le plâtre imprimé en 3D, nettement plus léger que son équivalent traditionnel, n’absorbe ni l’eau ni la transpiration et laisse la zone fracturée respirer. Les médecins peuvent ainsi vérifier l’état de la peau, surtout chez les personnes âgées dont l’épiderme est très fragile. Le risque d’infections et d’ulcères cutanés est réduit, tandis que, de manière plus prosaïque, les démangeaisons sont plus faciles à gratter. Les ouvertures facilitent enfin l’option de stimuler la blessure à l’aide d’ultrasons pour accélérer la guérison.
Pour autant, aucun plâtre imprimé en 3D n’est pour le moment sur le marché. Xkelet effectue des essais sur deux patients et commencera les tests cliniques en septembre. Son PDG, Jordi Bardají, estime que le plâtre sera disponible dans les hôpitaux d’ici six mois. Il prévoit également une baisse des prix avec l’augmentation de la production. Ceux-ci tournent aujourd’hui entre 2.000 et 5.000 dollars l’unité, ce qui est cher.
L’impression 3D est déjà employée en médecine : elle permet de concevoir des prothèses, ou de reproduire l’anatomie des patients pour préparer des interventions chirurgicales (cf. la jeune pousse française Biomodex, lauréate du Prix EDF Pulse). D’après le groupe d’étude SmarTech Markets Publishing, le marché de l’impression 3D médicale atteignait les 498 millions de dollars en 2014 et pourrait flamber à plus de 5,8 milliards de dollars en 2024.
Le 18 Août 2016
SOURCE WEB Par Futura-Sciences
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