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Maroc: L'importation des RDF d'Italie, effectuée conformément à la loi sur la gestion des déchets et à la convention de Bâle (communiqué)

Maroc: L'importation des RDF d'Italie, effectuée conformément à la loi sur la gestion des déchets et à la convention de Bâle (communiqué)

L'importation des RDF (refuse Derived Fuel) de la région Pescara, en Italie, a été réalisée conformément aux dispositions de la loi N 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination et à la convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination, dont le Maroc est signataire, a assuré, lundi à Rabat, le ministère délégué chargé de l’Environnement.

L’importation des RDF de la région Pescara a été effectuée conformément aux dispositions de la loi N 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, notamment son article 43 qui autorise l'importation de ce type de déchets non dangereux en vue de leur recyclage ou de leur valorisation, et celles de la Convention de Bâle, dont le Maroc est signataire depuis 1995, selon un communiqué du ministère délégué, rendu public à l’occasion d’une conférence de presse donnée à Rabat pour mettre la lumière sur la polémique suscitée suite à l’importation par le Maroc de 2.500 tonnes de Combustibles solides de récupération (CSR).

"Les RDF importés ont été soumis à des analyses de leur composition par un laboratoire international agrée et ce avant et après leur arrivée", relève le communiqué, précisant que ces dernières analyses sont en cours.

"Dans le cas où ces analyses seraient non conformes aux normes en vigueur ou dépasseraient les valeurs déclarées par l'importateur, l'autorisation d'incinération ne sera pas délivrée au cimentier par le ministère délégué chargé de l'Environnement et les RDF objet d'importation seront immédiatement réexpédiés au pays d'origine aux frais du cimentier", ajoute la même source.

"Dans le cas où ces analyses seraient conformes, un test de contrôle des émissions atmosphériques lors de leur incinération sera effectué pour vérifier le respect des normes des émissions atmosphériques en vigueur", note le communiqué, indiquant que le contrôle des émissions sera réalisé, par le cimentier en présence et avec le suivi de la police de l'environnement, du laboratoire national de l'environnement et du laboratoire public d'essais et d'études (LPEE).

Le ministère tient fermement à préciser que les produits importés de la province de Pescara, en Italie, "ne sont pas des déchets au sens classique du terme, mais des RDF (combustibles solides de récupération)", des produits composés de papier, carton, textile, bois et plastique traités, déshumidifiés et mélangés dans des proportions permettant l’augmentation de leur pouvoir calorifique.

Ces combustibles sont produits par des usines agréés aux normes européennes et sont destinés, vue leur capacité calorifique importante, à la valorisation énergétique dans les usines d’incinération ou de co-incinération et ce, conformément aux exigences de classification et selon les termes de la norme NF-EN-15359.

Cette opération de mouvement transfrontalier "n’est pas la première de son genre", relève le document, soulignant que le Maroc importe en moyenne 450.000 tonnes par an de produits de recyclage des déchets. Ces opérations s’effectuent suivant la convention de Bâle autorisant le transfert des déchets banals et interdisant le transfert des déchets dangereux des pays développés vers les pays en développement.

Dans le cadre de sa stratégie nationale de développement durable, le Maroc vise le développement d’une économie circulaire, notant que de nombreuses filières de valorisation de déchets sont mises en place ou sont en cours de développement par les opérateurs privés, en partenariat avec le ministère délégué chargé de l’Environnement, le ministère de l’Intérieur et celui du Commerce, de l’industrie, de l’investissement et de l’économie numérique.

Le Maroc s’est engagé dans la promotion de la valorisation "matière" et "énergétique" des déchets. Les RDF, faisant partie de la deuxième catégorie de valorisation, permettent au Maroc de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et le coût de la facture énergétique ainsi que de sa dépendance aux énergies fossiles (qui est actuellement de 96 pc).

En effet, l’incinération des RDF est moins polluante que celle des combustibles fossiles et génère beaucoup moins d’émissions de GES.

C’est ainsi que le gouvernement promeut le développement d’une expertise nationale et incite les industriels nationaux à investir dans le secteur de valorisation des déchets, précise le communiqué, signalant que le gouvernement et les collectivités territoriales encouragent, à ce propos, les industriels du ciment à mettre à niveau leurs installations d’incinération afin de pouvoir traiter les RDF conformément aux lois en vigueur et aux normes européennes. A titre d’exemple, en Europe, la quantité de ces combustibles utilisées a atteint 20 millions de tonnes rien qu’en 2015.

Cette opération d'utilisation des RDF comme combustible de substitution s'inscrit dans le cadre des engagements pris par le Maroc à l'international (NDC), afin de minimiser ses émissions de gaz à effet de serre, en l'occurrence celles liées à la gestion des déchets et de réduire au strict minimum la proportion de déchets ultimes (destinés à l'enfouissement), ajoute le ministère.

Le Maroc, dans le cadre de sa stratégie de développement durable, est en train de bâtir un modèle de transition énergétique ayant au coeur de ses priorités, la protection de la santé du citoyen et la préservation de son environnement, souligne la même source.

Le ministère délégué chargé de l'Environnement "réitère son ferme engagement à ne ménager aucun effort pour protéger la santé publique et contrecarrer toute action pouvant nuire à l'environnement", fait savoir le communiqué, assurant que "les services du ministère se tiennent à la disposition de toute partie souhaitant plus d'éclaircissements à ce sujet, en toute objectivité et transparence".

Le 11 Juillet 2016
SOURCE WEB Par Atlas Info

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