Maroc – France 2012
Abdelillah Benkirane déploie son talent pour rassurer les hommes d'affaires français Ils étaient venus nombreux à la rencontre Maroc-France pour s'enquérir des intentions du gouvernement marocain. Le chef du gouvernement promet d'améliorer l'environnement des affaires. Il a précisé que le Maroc reste ouvert à tous les investisseurs. Quelque 450 chefs d’entreprises marocains et français ont assisté, le 28 mars à Rabat, à la rencontre organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Medef International autour du thème «Croissance et investissement : les perspectives pour le Maroc en 2012». Une réunion entre les patrons des deux pays n’a rien d’extraordinaire, mais cette fois-ci, le cachet était particulier : ce fut la première qui se tenait en présence du nouveau chef de gouvernement, Abdelillah Benkirane, accompagné de certains de ses ministres, venus pour répondre aux questions des hommes d’affaires français qui, malgré le langage diplomatique de circonstance, se sont déplacés au Maroc avec dans leur bagage «un grand point d’interrogation» au sujet des intentions de ce gouvernement dirigé par un islamiste. Ce dernier avait bien pris la mesure de ces soucis et a usé de tout son talent d’orateur pour rassurer ces investisseurs. La France reste le principal partenaire du Maroc dans plusieurs domaines Le Maroc est non seulement une terre d’accueil des investisseurs, mais une terre d’accueil tout court, et les investisseurs français, qui y sont les bienvenus, vont y trouver de nouvelles opportunités pour conquérir les marchés africains et arabes où de nombreuses entreprises marocaines sont déjà présentes avec leur savoir-faire et leur expertise, devait dire, en substance, M. Benkirane. Laissant volontiers la parole à ses ministres sur les questions plus techniques, le chef du gouvernement, tout en reconnaissant les entraves aux investissements qui existent encore, a passé en revue les chantiers que son gouvernement compte renforcer, notamment ceux relatifs au climat des affaires, à la transparence, à l’environnement juridique de l’entreprise, à la saine concurrence et, surtout, à l’effort nécessaire pour mettre en harmonie des stratégies sectorielles ainsi que leur mise en œuvre au niveau régional. En d’autres termes, la politique économique prônée s’inscrit dans la continuité, mais avec une meilleure gouvernance. Ceci étant, les craintes des entrepreneurs français n’ont pas lieu d’être, car on compte au Maroc aujourd’hui plus d’un millier d’entreprises originaires de France et les échanges entre les deux pays témoignent de la solidité de ces liens. En 2011, les importations de biens en provenance de France ont totalisé 4,4 milliards d’euros, et les exportations marocaines vers ce pays ont atteint 3,1 milliards d’euros. La part de la France dans les recettes voyages est de l’ordre de 40%, et sa part dans les transferts MRE vers le Maroc est de 41%. Sur de nombreux plans, elle reste le premier partenaire économique du Maroc. SOURCE WEB Par Mohamed Moujahid. La Vie éco