Capital immatériel Mohamed Bahdoud livre sa vision autour des industries culturelles
«L’exploitation du capital culturel dont notre pays dispose ne se limite pas au recensement des composantes de ce capital en attirant l’attention sur sa contribution au PIB. Il importerait plutôt de faire valoir une volonté politique active matérialisée en stratégie nationale unanime autour des industries culturelles et créatives».
L’appel véhiculé par le chercheur marocain Mohamed Bahdoud dans son nouveau livre intitulé «Le développement culturel, les industries culturelles et créatives au Maroc» est d’un grand apport pour le débat relatif au capital immatériel.
La stratégie préconisée par l’auteur, dont le livre est édité par le ministère de la culture en 304 pages, est censée donner une définition aux industries culturelles et créatives en fixant les secteurs ou domaines relatifs à celles-ci. Le tout en révélant l’importance de ces industries au niveau culturel (sens, valeurs, symboles, etc.) et économique (chaîne de valeur : production, créativité, distribution, promotion, consommation, etc.). Ceci sans omettre d’élaborer un plan d’action destiné à développer ces industries. Chose qui permettra de mieux gérer le patrimoine culturel du pays.
«Si le Maroc dispose d’un actif historique et culturel distingué, celui-ci n’a pas été suffisamment exploité à l’instar du capital matériel. C’est pourquoi notre pays occupe des rangs inférieurs dans les classements mondiaux», enchaîne le chercheur qui s’appuie sur des chiffres. Ainsi, le Maroc occupe la 130ème place en développement humain. En matière d’équipement, le pays dispose de 600 bibliothèques, 553 maisons de jeunes, 122 salles d’exposition, 101 galeries d’art, 31 salles de cinéma et 40 musées. Aussi le Maroc occupe les derniers rangs, que ce soit en préservation du patrimoine (restauration de 400 sites historiques sur les 16.000 existants) ou, entre autres, en production culturelle et artistique (2.000 livres par an, 15 films et 50 à 60 pièces de théâtre).
A propos de cette étude, l’anthropologue Mourad Elalami Errifi, estime que celle-ci est une valeur ajoutée. «Ce livre donnera à tout intéressé et spécialiste en la matière l’occasion de toucher aux méandres de la culture et au rapport de celle-ci aux différentes composantes de la vie», enchaîne l’anthropologue.
Outre «Le développement culturel, les industries culturelles et créatives au Maroc», Mohamed Bahdoud compte également à son actif «Le Maroc culturel : pour un projet national en culture», «Le paysage culturel: le champ culturel au Maroc» et «L’esprit culturel: questions de la culture au Maroc».
Le 18 Novembre 2015
SOURCE WEB Par Aujourdhui.ma
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