Projet de décret sur les jus de fruits Plus de rigueur en vue dans la production
Le tout récent projet de décret vient fixer les conditions à même d’assurer la qualité et la sécurité sanitaire des jus de fruits et de légumes et dérivés.
Le secteur des jus de fruits et de légumes manque de réglementations directes et adaptées. Un constat qui n’a pas manqué d’interpeller le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime. Ainsi, pour pallier ce vide réglementaire, le département de Aziz Akhannouch a élaboré en collaboration avec le ministère de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, un projet de décret relatif à la qualité et la sécurité sanitaire des jus de fruits et de légumes, des concentrés de jus de fruits et de légumes, des jus de fruits et de légumes à base de concentré, des jus de fruits déshydratés et des nectars de fruits.
C’est ainsi que conformément aux dispositions
des articles 5 et 8 de la loi n°28-07 relative à la sécurité sanitaire des
produits alimentaires, le tout récent projet de décret vient fixer les
conditions à même d’assurer la qualité et la sécurité sanitaire des jus de
fruits et de légumes et dérivés.
Nouvelles
règles pour la production
Selon les termes du nouveau texte déposé auprès du Secrétariat général du gouvernement pour commentaire, les établissements et entreprises de production, de traitement, de transformation, d’emballage, de conditionnement, de distribution, d’entreposage ou de conservation des jus de fruits et de légumes et dérivés doivent être agréés, sur le plan sanitaire. De même, les exploitants de ces établissements ou entreprises doivent assurer la traçabilité de leurs produits, alors que les importateurs sont appelés à s’assurer que les produits qu’ils importent répondent aux exigences fixées au décret n°2-10-473 pris pour l’application de certaines dispositions de la loi n°28-07.
ans le même sillage, le nouveau texte veut que toute manipulation, traitement ou transformation pour la fabrication des jus de fruits et de légumes et dérivés doit être effectuée exclusivement avec une eau potable, tel que défini par la réglementation en vigueur. Aussi, les exploitants des établissements et entreprises de production doivent s’assurer que la teneur en résidus de produits phytosanitaires et en contaminants des fruits et légumes qu’ils utilisent ainsi que la teneur en résidus de produits phytosanitaires et en contaminants dans les produits qui en sont issus et qu’ils mettent sur le marché, soient conformes à la réglementation en vigueur en la matière.
Rien n’est laissé au hasard…
Sur d’autres volets, le futur texte de loi réglemente la production des jus de fruits, des concentrés de jus de fruits, des jus de fruits à base de concentré, des jus de fruits déshydratés et des nectars de fruits. De nouvelles mesures voient donc le jour pour resserrer l’étau face au non-respect des normes de qualité et d’hygiène requises. Même son de cloche pour les jus de légumes, les concentrés de jus de légumes et les jus de légumes à base de concentré. Il va sans dire que le projet de décret exigera des mentions particulières pour l’étiquetage. Il s’agit notamment en cas de nectar de fruits de l’indication de la teneur minimale en jus de fruits, en purée de fruits ou en mélange de ces jus de fruits et purées de fruits, par la mention «teneur en fruits» avec sa valeur en pourcentage, placée dans le même champ visuel que la dénomination de vente, ou encore quand les sucres sont naturellement présents dans le nectar de fruits, c’est-à-dire, sans addition de sucre ou de miel, la mention : «contient des sucres naturellement présents».
Ce qui est permis et ce qui ne l’est pas…
Par ailleurs, le nouveau texte de loi autorise certaines opérations et traitements dans la fabrication des jus de fruits et de légumes et dérivés. Il s’agit notamment de la concentration des jus de fruits et des jus de légumes, la clarification par des clarifiants autorisés par la réglementation en vigueur ou à défaut prévus par le Codex alimentarius, les procédés et traitement physiques tels que les traitements thermiques, le turbinage et la filtration, l’emploi des enzymes pectolitiques, protéolytiques, amylolitiques et l’enrichissement en vitamines et en éléments nutritifs dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur. Cependant, ne sont pas considérées comme des opérations ou des traitements licites, les opérations ou les traitements comprenant l’addition d’alcool, en quelque proportion que ce soit, aux jus de fruits ou de légumes ainsi que l’addition d’antiseptiques, d’acide tartrique et de tous produits chimiques autres que ceux dont l’usage est autorisé par la réglementation en vigueur.
Le 23 septembre 2015
SOURCE WEB Par Aujourdhui.ma
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