Préservation de l'écologie Le Maroc en phase d'appliquer des solutions alternatives

Publié le : 07.01.2012 | 10h10 Mokhtar Jaït : «Le Maroc en phase d'appliquer des solutions alternatives pour la préservation de son système écologique». Le Maroc est en phase de mettre en application des solutions alternatives destinées à la préservation de son système écologique contre la pollution, notamment le dessalement de l'eau de mer, et le traitement des eaux usées, a souligné vendredi à Marrakech, Mokhtar Jaït, directeur de la division recherche et développement à l'Institut international de l'eau et de l'assainissement (IEA) relevant de l'ONEP. Cette démarche est à même de permettre au Royaume de parvenir à une meilleure économie, à une gestion intégrée des ressources en eau et surtout, à la réutilisation des eaux traitées ainsi que des ressources hydriques non conventionnelles et ce dans l'optique de préserver les équilibres hydriques et garantir un développement durable des eaux souterraines, a-t-il confié à la MAP, en marge des travaux de la 5e Conférence internationale sur l'eau et l'environnement (5-7 janvier à Marrakech). «Le Maroc a entamé une nouvelle phase dans la gestion de ses ressources en eau, à travers la promotion de la bonne gouvernance, et la rationalisation de la gestion de l'eau notamment dans le domaine agricole, avec l'irrigation de plus de 1.200.000 ha», a-t-il dit, relevant qu'en ce concerne l'eau potable, le Royaume a pu répondre à l'intégralité des besoins de la population en cette denrée vitale, en milieu urbain, alors que ce taux est estimé à 90% dans les zones rurales. Après avoir rappelé que le Maroc fait partie de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (Mena), une zone très répandue par la rareté des ressources en eau, Jaït a fait observer que les quantités des eaux renouvelables demeurent inférieures à 700 m3/individu, ce qui, a-t-il dit, pourrait être une source d'inquiétude, sachant que la moyenne fixée par les Nations unies est estimée à 1.000 m3/individu annuellement. Jaït a tenu à indiquer également que le Maroc a déployé d'énormes efforts depuis les années 60 pour la gestion de ses ressources hydriques, relevant que grâce à la politique des barrages et à la planification visant à diversifier ses ressources en eau notamment celles destinées à l'irrigation et à la consommation domestique, le Maroc a pu franchir de grandes étapes dans ce domaine et ce, en dépit des contraintes rencontrées lors de la recherche de solutions adéquates. S'agissant de l'assainissement, cet expert n'a pas manqué de faire observer qu'un retard a été enregistré dans ce domaine, avant l'adoption par le gouvernement dès 2005, d'un programme national ayant permis de renforcer les infrastructures de base, citant à titre d'exemple, la station de traitement et de réutilisation des eaux usées, la première du genre en Afrique. Initiée par l'IEA en partenariat avec l'American Society of Civil Engineers et Environmental Water Resources Institut (ASCE-EWRI), cette conférence se tient pour la première fois en Afrique. Placée sous le thème «les perspectives internationales des personnes en eau et l'environnement», cette rencontre fait suite aux recommandations de la 4e conférence organisée par l'EWRI en 2011 à Singapour. Cette conférence internationale, qui réunit quelque 300 experts de par le monde, se veut une plateforme d'échange de savoir-faire et d'expertise et de débats autour de nombre de questions en rapport avec l'eau et l'environnement, avec un accent particulier mis sur les enjeux liés à cette denrée vitale, notamment au niveau des pays en développement. Parallèlement à cette rencontre, des ateliers seront animés par d'éminents scientifiques, portant sur des thématiques intéressant «Le développement durable», «La gestion intégrée des eaux souterraines et des eaux de surface», «Gestion des bassins hydrographiques et évaluation des inondations», «Hydrogéologie des contaminants», «Modélisation hydro-informatique» et «Optimisation des systèmes de distribution d'eau potable». SOURCE WEB Par MAP