Dialogue social La coordination syndicale renouvelle son rejet de l’offre gouvernementale
Le dialogue social encore une fois dans l'impasse.
L’offre du Chef de gouvernement aux centrales syndicales a été rejetée comme attendu. La coordination syndicale tripartite regroupant l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT-aile Azzouzi) menace de recourir à d’autres formes de protestation.
Comme attendu, la coordination syndicale tripartite regroupant l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT-aile Azzouzi) a rejeté l’offre du Chef de gouvernement concernant les mémorandums revendicatifs conjoints qui lui a été remis. Jugé «maigre» cette offre ne semble pas répondre aux attentes des syndicats qui affirment que «la plateforme des revendications constitue une unité cohérente et indissociable».
Faisant savoir leur refus catégorique de l’offre gouvernementale, les trois syndicats ont déclaré, à l’issue d’une réunion des secrétaires généraux que la démarche du Chef de gouvernement «témoigne encore une fois de l'approche unilatérale que continue à adopter le gouvernement et sa détermination à prendre davantage de décisions régressives qui portent atteinte aux droits et aux acquis de la classe ouvrière et à l'ensemble des salariés».
Déplorant «l’absence d’une véritable volonté
politique chez le gouvernement pour apaiser les tensions et éviter au Maroc de
sombrer dans des crises sociales qui auraient, sans doute, des répercussions
économiques et sociales sur la paix et la stabilité sociales de l'ensemble
des institutions, des secteurs et des unités de production, et de
manière générale, sur la vie quotidienne du citoyen marocain», la
coordination syndicale a dénoncé toutes les tentatives gouvernementales visant
à détourner les composantes et les contenus de la plateforme des
revendications.
Revenant sur la réforme des retraites, les trois centrales n’ont pas changé de
position. Elles rejettent catégoriquement l’offre du gouvernement. Selon le
communiqué émanant de cette réunion, les syndicats refusent «toute réforme des
régimes de retraite aux dépens des salariés et des adhérents».
Pour défendre leurs positions, les centrales syndicales n’ont pas hésité à hausser le ton. Réitérant leur forte détermination à recourir aux différentes formes et programmes de militantisme, elles ont exhorté l'ensemble de la classe ouvrière marocaine, les fonctionnaires, les collectivités locales, les administrations, les institutions publiques et semi-publiques, le secteur privé, les unions locales et régionales, les universités et les syndicats nationaux et professionnels à accélérer le rythme de mobilisation dans la perspective des défis éventuels de la prochaine phase.
La coordination a également fait endosser au gouvernement l'entière responsabilité du blocage du dialogue social en tirant la sonnette d’alarme sur les risques que cela peut avoir sur la dégradation de la paix sociale et l'atteinte à sa stabilité. Dans ce sens, elle a appelé le gouvernement à adopter une véritable politique sociale et à promouvoir des relations professionnelles sérieuses et productives à même d'améliorer le pouvoir d'achat de l'ensemble des salariés et des différentes catégories sociales en vue de garantir une stabilité sociale susceptible de contribuer au renforcement du tissu économique national.
Le 24 Juillet 2015
SOORCE WEB Par Le MATIN
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