La face cachée du groupe Addoha

Durant tout le mois de Ramadan, les spots publicitaires relatant les performances et les mérites du groupe Addoha, ont inondé nos deux célèbres tubes cathodiques.
Les messages du promoteur immobilier sont diffusés à jet continu en prime time pendant le ftour. Difficile de ne pas jeter un coup d’œil quand le film met en scène un chanteur avec une chanson connue, voire quand le spot réunit sur le même plateau des dizaines d’artistes (chanteurs, comédiens et autres). Il est bien entendu que tout ceci n’est qu’une mise en scène où l’on ne voit que le coté face du groupe.
La face cachée n’est pas connue par les téléspectateurs qui ne s’intéressent qu’à l’artiste. Car il y a de téléspectateurs au Maroc et à l’étranger qui piquent une colère noire quand ils voient cette publicité qui dissimule beaucoup de leurs malheurs. Ils sont des centaines, voire des milliers de Marocains, MRE notamment, qui ont eu la malchance d’acquérir des appartements ou des villas chez le groupe Addoha. Il suffit de naviguer dans les sites internet et autres pages web pour découvrir le pot aux roses.
Les mésaventures de ces clients ne se comptent plus, leurs mécontentements aussi et les mauvaises prestations de service du promoteur Anas Sefrioui encore plus.
Que ce soit à Saïdia, Tanger, Marrakech ou encore à Bouskoura, les clients ont protesté de mille manières pour dénoncer les retards de livraisons qui atteignent parfois des années. Le dernier groupe qui s’est manifesté est une association francaise composée de 150 MRE qui se sont appelés « victimes Urbatlas filiale de Addoha ». Leur porte parole Acia explique qu’elle et son groupe n’arrivent pas à réceptionner leurs résidences malgré une multitude de protestations et autres procédures.
Les acquéreurs lésés envisageaient à un certain moment d’organiser un sit in devant le salon immobilier SMAP IMMO 2015 de Paris. Mais dès que les dirigeants d’Addoha ont eu vent de cette décision, ils ont accouru pour les en persuader moyennant la signature d’un protocole bidon. Passée la tempête, ils n’ont pas respecté leurs engagements comme ils l’ont fait dans les affaires de Golf City de Marrakech, du Val Fleuri de Tanger, de Méditerranée Saidia et autres.
Tous ces clients lésés ont dénoncé les retards et les mauvaises prestations de service de ce groupe à travers les réseaux sociaux et autres manifestations physiques. Mais la palme de la dénonciation revient aux 2000 MRE de France qui ont attendu plus de sept ans sans recevoir les clés de leurs maisons à Saïdia.
Les « victimes d’Addoha » comme ils aimaient   à s’identifier ont fait beaucoup de bruit devant le salon immobilier de Paris SMAP. Mieux encore, ils ont averti les medias français qui ont relaté leurs mésaventures avec le groupe d’Anas Sefrioui. Mais si en France la presse a fait son devoir avec notamment un reportage sur une chaine française, les medias marocains ont affiché un silence assourdissant.
Addoha est un grand annonceur et le silence est roi même quand la déontologie journalistique est mise à mal. Triste réalité. Elle est encore plus triste la réalité qu’a assenée le ministre de tutelle Nabil Benabdallah aux MRE lésés par ledit promoteur immobilier. Pour couvrir l’homme « fort » de l’immobilier, le ministre a justifié les retards de livraison par la lenteur des procédures pour l’obtention de permis de construire ou du permis d’habiter. Sefrioui a été couvert aussi par l’ex directeur de la CDG qui lui a effacé une sale ardoise composée de logements qui n’ont pas trouvé acquéreur. Sefrioui a été couvert par beaucoup de monde sauf qu’il a beaucoup parlé, trop parlé même jusqu'à ce qu’il soit remis à sa place.
Notre confrère Al Ousboue Assahafi qui est généralement bien informé a relaté dans sa rubrique confidentielle un fait très grave. Selon notre confrère, le PDG du groupe Addoha a été rappelé à l’ordre de ne plus évoquer le nom de l’autorité suprême dans ses relations et affaires. Comme par hasard les médias marocains n’ont pas repris cette information si importante. Comme par hasard aussi quand le groupe Alliance a eu des difficultés, les informations les plus confidentielles ont filtré avec une rapidité impressionnante, de la bourse, des tribunaux et autres institutions. La presse, toutes tendances confondues, en a fait ses choux gras.
Le PDG Alami Lazrak qui ne traine pourtant pas de casseroles, a été lynché médiatiquement comme jamais personne ne l’a été auparavant.
Il s’en est remis depuis, ce brave homme ; la caravane passe… et ce sont les fossoyeurs qui trépassent.
Le 22 Juillet 2015
SOURCE WEB Par La Vie Touristique
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