DU SANG NEUF À LA CGEM POUR LA PREMIÈRE FOIS, LA JEUNE ENTREPRISE AU CONSEIL D’ADMINISTRATION

LES 24 COMMISSIONS DEVRONT FORMER LEUR BUREAU
Les attentes sont nombreuses chez les hommes d’affaires, qui estiment qu’après avoir «aidé» le gouvernement à améliorer les agrégats macro-économiques, la CGEM devrait obtenir un cadeau fiscal
L’équipe dirigeante de la CGEM est maintenant au grand complet ou presque.
La Confédération patronale a tenu, mardi 23 juin, son conseil d’administration.
Un conseil consacré à la désignation des nouveaux membres du bureau qui va accompagner le tandem Miriem Bensalah Chaqroun-Mohamed Talal durant son mandat 2015-2018.
La liste des 6 vice-présidents appelle plusieurs observations. C’est le départ de Abdessalam Ahizoune et de Saïda Karim Lamrani. Le premier s’est fait remplacer par Larbi Guedira, DG de Maroc Telecom, en tant que membre désigné. Omar Kabbaj, président de Interedec Maroc, n’est plus vice-président, mais membre désigné aux côtés de Mohamed Kettani et de Mohamed Benchaâboun, respectivement PDG de Attijariwafa bank et de la Banque Centrale
Désigné vice-président à l’arrivée de Bensalah en 2012, Alami Nafakh Lazraq n’est plus président, mais reste au conseil en tant que membre désigné. Le PDG du groupe Alliances, opposé au groupe Holmarcom dans un conflit commercial toujours devant les tribunaux, était absent du conseil d’administration. Moulay M’hammed Loultiti, président de Copag, n’est plus vice-président ni membre désigné. Étant à la tête d’une coopérative, sa nomination avait été considérée lors du premier mandat de Bensalah comme nouveauté.
L’autre observation concerne le cumul de fonctions. Certes, ce n’est pas interdit expressément par les statuts, mais certains membres du patronat s’interrogent sur les motifs derrière la nomination de trois vice-présidents (Faïçal Mekouar, Neila Tazi et Hakim Merrakchi), qui sont en même temps à la tête de commissions permanentes. Le même traitement est interdit aux présidents de fédérations et des sections régionales de la CGEM.
A l’exception de la vice-présidence générale, la fonction de vice-président est purement honorifique.
Selon nos informations, les tractations se sont poursuivies jusqu’au jour du conseil d’administration pour le choix des membres du conseil. Des noms avaient été annoncés à la tête de certaines commissions avant d’être remplacés par d’autres ou de se voir confier une commission différente.
Pressenti un moment donné aux commandes de la commission PME, Adil Zaidi, de Bennes Marrel Maroc, a été finalement nommé président de la Commission dynamique régionale en remplacement de Nabila Freidji. Cette dernière a été désignée à la tête de la commission relations avec les institutions internationales.
A l’image des autres instances de la CGEM, il n’est pas possible d’exercer deux mandats à la tête d’une même commission. Pourtant, Saïd Mouline, qui a déjà présidé la Commission environnement du temps de Moulay Hafid Elalamy (2006-2009), hérite de la nouvelle commission énergie, climat et économie verte, mais dont les attributions ne diffèrent guère de la précédente.
L’examen de la liste du nouveau bureau de la CGEM indique une prédominance des hommes puisque le nombre de femmes ne dépasse pas 14 sur 48 membres. La nouveauté consiste en la nomination de trois femmes chefs d’entreprise: Nezha Hayat du Club des femmes administrateurs d’entreprises au Maroc, Laila Miyara de l’Afem et Zineb Midafi représentant la jeune entreprise.
Des membres de la CGEM critiquent la prolifération des commissions transversales, dont certaines présentent un bilan vide. En tout cas, pour son second mandat, Bensalah est attendue sur plusieurs dossiers. Par conséquent, les commissions devront se mettre au travail. Les chantiers ne manquent pas. La première échéance concerne la préparation des doléances fiscales dans le cadre du projet de loi de finances 2016. D’autres dossiers sont urgents. Il s’agit de la désignation des membres qui représenteront la Confédération patronale à la seconde chambre du Parlement. La nouvelle équipe devra également accélérer les discussions relatives à la réforme du code de travail, de la loi sur les délais de paiement, du code des marchés publics, la finalisation du projet de loi sur le droit de grève…
Les commissions attendues sur leur plan d’action
Les commissions attendues sur leur plan d’action A présent que les présidents sont désignés, ils devront constituer leurs bureaux respectifs. Un conseil d’administration devrait se tenir dans les jours qui viennent pour valider les noms des vice-présidents. Les présidents devront également présenter leur plan d’action, qui devra être inspiré du programme électoral du tandem Bensalah-Talal. Mais auparavant, ils sont appelés à se concerter notamment avec les fédérations et les sections régionales de la CGEM pour recueillir leurs attentes. Lors de la prochaine réunion de la CGEM, les membres du conseil pourront formuler des remarques et émettre des propositions pour qu’elles soient intégrées dans les plans d’action. La feuille de route des 24 commissions, après validation par le conseil d’administration, devra encore être présentée au Conseil national de l’entreprise (CNE), qui a plutôt un rôle consultatif, mais qui constitue un passage obligé.
25 Juin 2015
SOURCE WEB Par Hassan EL ARIF L’ECONOMISTE
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