TM BBC Le Printemps arabe N’a pas affecté le tourisme marocain
Publié le : 12.11.2011 | 07h11 «Le Maroc, une destination favorite des touristes européens, n'a pas été affecté par le printemps arabe», écrit la BBC dans un article analysant l'impact des troubles que la région arabe a connus en 2011 sur l'industrie des voyages. La ‘BBC' met en relief l'importance des réformes initiées au Maroc. «S.M. le Roi Mohammed VI avait dévoilé des réformes constitutionnelles pour renforcer les institutions démocratiques et protéger les droits de l'Homme», indique la source, soulignant que ces réformes ont été approuvées à l'unanimité lors d'un référendum organisé en juillet dernier. Ces avancées se sont répercutées positivement sur le secteur du tourisme, indique Abdelhamid Addou, directeur général de l'Office national marocain de tourisme (ONMT). Le responsable a souligné que 2012 sera «une bonne année» pour le tourisme marocain, relevant une hausse de l'ordre de 3% des arrivées touristiques entre janvier et septembre derniers. Les arrivées en provenance du Royaume-Uni ont, quant à elles, augmenté de 8% durant la même période, a-t-il dit. Cette progression est importante dans la mesure où les autres pays nord-africains ont accusé des baisses allant de 30 à 40%. Pour le responsable de l'ONMT, les résultats réalisés par le Maroc «soulignent la stabilité dont jouit le pays, la force de la Brand Maroc et sa popularité parmi les touristes européens». L'industrie marocaine du tourisme devra connaître des progrès en 2012, en dépit des préoccupations que suscite la faiblesse de l'économie européenne, a enchaîné Addou, notant que la proximité du Maroc vis-à-vis de l'Europe offrira au pays un avantage compétitif certain. La crise économique en Europe affectera plus les destinations long-courriers, a-t-il indiqué. Printemps arabe : une période difficile pour le tourisme arabe Par ailleurs, la BBC a souligné que les troubles politiques, qui ont affecté certains pays arabes, ont porté un coup dur à l'industrie du tourisme dans la région. A cause des soulèvements populaires, des stations balnéaires populaires, comme Sharm El-Cheikh, ont été désertées au début de l'année quand les tour-opérateurs ont procédé à l'évacuation des touristes européens. L'enlisement des crises en Libye et en Syrie ont poussé les opérateurs du secteur à réduire au minimum la programmation de plusieurs destinations dans la région, note la BBC. La Tunisie, où le tourisme emploie 400.000 personnes et contribue à hauteur de 1,5 milliard de livres Sterling au PIB, a accusé une baisse de l'ordre de 45% des arrivées touristiques cette année. «C'était une année difficile, mais nous sommes fiers d'avoir reçu 150.000 touristes durant la révolution», indique Moncef Battikh, responsable à l'office national tunisien du tourisme. Par ailleurs, la BBC observe qu'à l'approche de la fin de 2011, les opérateurs se montrent de plus en plus confiants quant à la reprise de l'activité touristique dans cette partie du monde. Des professionnels de la région, qui se trouvent actuellement à Londres pour prendre part à la 32ème édition du salon mondial du tourisme (WTM), ont indiqué qu'ils s'attendent à une nouvelle hausse des flux touristiques vers la région en 2012. Les chiffres incitent certes à l'optimisme, mais le maintien de cette tendance haussière reste largement tributaire de la réussite des réformes politiques engagées dans la région, indique la BBC. En Egypte, pays qui a connu une accentuation de la violence sectaire entre Musulmans et Coptes dans le sillage de la révolution de janvier dernier, les responsables du tourisme indiquent que les clashes entre les deux groupes ont été exagérés par les médias occidentaux. «Les touristes occidentaux doivent retourner en Egypte pour avoir une idée de la démocratie qui est en train de naître dans ce pays», indique Mohamed Youssef, responsable d'une compagnie touristique égyptienne. SOURCE WEB Par MAP