Bonne gouvernance Clef de l'édification d'un Etat de droit
Publié le : 21.10.2011 | 07h57 Saad Alami : «Le Maroc, conscient de l'importance de ce principe, a consacré toute une partie dans la nouvelle Constitution à la bonne gouvernance». La bonne gouvernance, clef de l'édification d'un Etat de droit, est la condition sine qua none pour la réalisation d'un développement durable et équilibré, a affirmé jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Modernisation des secteurs publics, Mohamed Saad Alami. S'exprimant à l'ouverture d'un séminaire sur «Les défis et perspectives de la gouvernance participative dans les pays de l'Afrique du Nord», Alami a souligné que le Maroc, conscient de l'importance de ce principe, a consacré toute une partie dans la nouvelle Constitution à la bonne gouvernance. La Constitution marocaine, poursuit le ministre, a été pionnière dans ce cadre, même par rapport aux textes fondamentaux des pays développés, du fait que le Maroc a été conscient de l'importance de la bonne gouvernance et particulièrement la gouvernance participative qui consiste en la participation effective de toutes les parties prenantes dans le processus de développement. De son côté, la directrice de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), Karima Bounemra, a affirmé que la gouvernance, qu'elle soit politique, économique ou des entreprises, constitue une problématique incontournable, soutenant que le développement économique et social des pays de la région de l'Afrique du Nord ne peut prendre son ampleur qu'avec des mesures d'accompagnement de type bonne gouvernance. Pour Bounemra, le Maroc a pris déjà des mesures intéressantes dans ce sens. «La vague du Printemps arabe a touché le Maroc d'une manière très différente par rapport à d'autre pays», a-t-elle dit dans une déclaration à la presse. Le Royaume a saisi cette occasion pour engager un dialogue avec les citoyens, a-t-elle affirmé, mettant l'accent à cet égard sur la révision de la Constitution, l'installation du Conseil économique et social et l'annonce des élections anticipées. Le pays a su réellement anticiper et prendre les mesures qui s'imposent, a-t-elle ajouté. Les autres intervenants ont, pour leur part, relevé que la participation civique à la gouvernance publique est un processus complexe qui nécessite l'identification des acteurs impliqués et l'édification d'un Etat de droit, afin d'assurer les mécanismes et les institutions à même de prendre en charge le processus de participation. Ils ont appelé les gouvernements de la région à faire preuve de transparence et d'ouverture envers leurs citoyens en vue de consolider les acquis de la transition démocratique dans ces pays. Le séminaire est organisé par la CEA-Afrique et le département des affaires économiques et sociales des Nations unies en partenariat avec les ministères de l'Intérieur et de la Modernisation des secteurs publics. La rencontre réunit plus de trente experts et représentants du gouvernement, du Conseil économique et social, des organisations internationales, ainsi que de la société civile et des centres de recherche. SOURCE WEB Par MAP Le Matin