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Approvisionnement en eau Des milliards à nouveau injectés dans le Grand Sud

Approvisionnement en eau Des milliards à nouveau injectés dans le Grand Sud

La démarche incontournable en raison du manque en eau douce dans les provinces sahariennes Plus d’un milliard de DH pour l’implantation de six nouvelles stations La première expérience remonte à 1977 Dans sa démarche, l’Onep a fait le choix de la technique d'osmose inverse. Il s’agit concrètement de séparer l'eau des sels au moyen d'une membrane sous l'action de la pression. Ce procédé offre de gros avantages en termes de consommation d'électricité contrairement à la distillation qui nécessite beaucoup d’énergie Pas de développement économique et social des provinces sahariennes sans dessalement d’eau de mer. C’est ainsi que, dès la récupération de la région, d’importants investissements en la matière ont été lancés. En effet, la première expérience de l'Onep en matière de dessalement de l'eau dans la zone remonte à 1977. C’était lorsque l'Office a réalisé une unité de dessalement avec une capacité de production atteignant 250 m3 par jour en vue d'approvisionner la ville de Boujdour en eau potable. Cette première expérience a été suivie par la réalisation d'une série de stations de dessalement, avec des opérations d'extension de manière à accompagner l’évolution des besoins en eau potable engendrés par le développement démographique et urbanistique qu'a connu la région. A Laâyoune, pour assurer l’approvisionnement de la ville, l'Onep a ainsi réalisé en 1995 une station de dessalement d’eau de mer avec une capacité de près de 7.000 m3 par jour. Le débit a été porté en 2005 à 13.000 m3 par jour. Par la suite, la productivité a été renforcée pour atteindre en 2010 un débit de 26.000 m3 par jour après la réalisation d’une nouvelle station de dessalement. Aujourd’hui, il est question d’installer encore une fois une nouvelle unité du genre, d’une capacité additionnelle de 26.000 m3/j, soit 300 l/s. Ce qui nécessitera un investissement de l’ordre de 350 millions de DH. Pour l’heure, l’opération est au stade d’étude et devrait être bouclée avec la mise en service des installations vers 2015, indique Abdessalam Joulid, directeur régional de l’Onep dans les provinces sahariennes. Du côté de Boujdour aussi, d’importants investissements dans le dessalement d’eau de mer sont au programme. Un projet est justement en cours de lancement. Il s’agit de l’implantation d’une nouvelle station dotée d’un débit de 7.000 m3 par jour. Le chantier d’un coût de 120 millions de DH devrait être achevé en 2013. Pour l’heure, il est question de lancer prochainement un appel d’offres pour la réalisation des travaux. En attendant, toujours à Boujdour, l’Onep s’attelle à la réhabilitation d’une ancienne station qui devrait offrir d’ici la fin de l’année un débit de 1.300 m3/ jour. Ce qui va porter l’offre en eau dessalée dans la ville à 3.900 m3 par jour, fin 2011, précise Abdessalam Joulid. De fait, dans la région, l'Onep a programmé, pour la période 2005-2012, six projets concernant la réalisation et la réhabilitation de stations de dessalement dans les villes de Laâyoune, Tarfaya et Boujdour et Akhfenir, pour un coût global estimé à 820 millions de DH. La multiplication des unités de dessalement d’eau de mer dans les provinces sahariennes depuis plus de 30 ans s’explique par le manque de ressources en eau douce dans la région engendré par l’aridité de la zone. Dans sa démarche, l’Onep a fait le choix de la technique d'osmose inverse suivie dans le dessalement de l'eau de mer. Ce procédé technique consiste à séparer l'eau des sels au moyen d'une membrane sous l'action de la pression. Il offre de gros avantages tant en termes de consommation d'électricité que de production de l'eau, contrairement à la méthode dite de «distillation» qui nécessite beaucoup d’énergie. Sur le plan qualité de l’eau, la teneur en sels de l'eau produite par cette technique ne dépasse pas un gramme par litre Selon le directeur régional de l’Onep, l’eau potable distribuée est conforme aux normes nationales et aux directives de l’OMS. Pour assurer le contrôle de qualité, les stations abritent un laboratoire. A noter qu’avant l’aménagement de la première station de dessalement à Laâyoune, un double système de desserte d’eau était adopté. L’eau saumâtre distribuée à travers un réseau et l’eau douce provenant des puits de Foum El Oued livrée aux habitants grâce à des camions-citernes. Coût C’est en raison des besoins grandissants et de la rareté de la ressource que l’Onep a été amené, et ce depuis 1976, à implanter des unités de dessalement dans les provinces du sud, même si le coût financier de ce procédé est un frein à sa démocratisation. De fait, ce sont les charges d’exploitation à ce niveau, notamment sur le plan de la demande en énergie, qui sont prépondérantes. Le coût de revient du traitement d’eau de mer est estimé à 10 DH le m3, mais le prix de vente de l’eau, une fois dessalée, aux abonnés est le même que celui adopté dans tous les centres où l’Onep intervient. Malika ALAMI