Le Maroc se dote d'un centre de soutien aux jeunes pousses
2011-10-11 Les petites entreprises du Maroc disposent désormais d'un lieu où recevoir un soutien du gouvernement en matière de recherche et de développement. Le gouvernement marocain offre une assistance aux petites entreprises pour tenter d'élargir le tissu économique national. Le Centre marocain de l'innovation (CMI) est destiné à favoriser la mise en oeuvre de nouveaux projets par les entreprises dans les secteurs critiques. Le CMI a été fondé en juillet par le ministère de l'Industrie, celui des Finances, et l'Agence nationale pour la promotion des PME (ANPME), sur le principe que l'encouragement à l'innovation favorise la création d'emplois et une culture de l'esprit d'entreprise. "Concrètement, ce centre public est destiné à financer les entreprises marocaines, jeunes et moyennes, à investir dans les secteurs mondiaux prioritaires pour le plan du développement du Royaume, à savoir : l'offshoring, l'automobile, l'aéronautique, l'électronique, le textile et l'agro-industrie", expliqué Samir El Aichaoui, le directeur du CMI, lors de la présentation de cette nouveau centre aux entreprises du Technopark de Casablanca. Doté d'un budget de 450 millions de dirhams (40 millions d'euros) sur trois ans, ce centre fait partie intégrante du plan "Innovation Maroc", lancé en 2009 dans le but de favoriser l'innovation par le financement de porteurs de projets innovants. Les technologies de l'information sont un autre aspect essentiel du travail de ce centre. L'agence cherche à apporter son soutien aux projets impliquant une grande variété de technologies, notamment la téléphonie mobile, les jeux vidéos, les contenus en arabe, le e-gouvernement, les paiements électroniques, les nanotechnologies et les biotechnologies. Ce centre propose deux programmes destinés à venir en aide aux entrepreneurs. Le premier, baptisé Intilak ("démarrage"), vient en appui au développement de jeunes pousses innovantes de moins de deux ans, en leur accordant des prêts à taux zéro et des avances remboursables sur une période de cinq ans en cas de succès de l'entreprise. Ce mécanisme de soutien coûtera jusqu'à un million de dirhams. "Le financement est destiné au soutien de l’innovation au stade de développement de l’entreprise via la prise de risques liée aux projets innovants et ce jusqu’à hauteur de 90 pour cent des besoins de financement", a expliqué El Aichaoui. Le second programme lancé par le CMI est le programme Tatwir ("développement"), destiné aux entreprises âgées de plus de deux ans. Il leur apporte un engagement de financement qui peut atteindre jusqu’à 50 pour cent des besoins de financement d’un projet de recherche & développement (R&D). Le secteur du R&D au Maroc enregistre une croissance régulière, et le niveau d'investissement dans ce secteur est aujourd'hui équivalent à près d'un pour cent du PIB. Pour demander ce financement, les jeunes entrepreneurs menant des projets innovants peuvent télécharger les formulaires de demande directement sur le site cmi.net.ma. Outre le CMI, cette année a également vu le lancement d'un centre logiciel qui viendra en soutien à l'innovation dans le domaine de la recherche et du développement des logiciels. "C’est un centre de développement logiciel mis à la disposition des opérateurs du secteur de l’industrie des technologies de l’information, dans le but de leur permettre de produire du logiciel innovant à moindre coût", explique Jamal Benhamou, le directeur de centre, situé à Rabat au sein de l'Institut national de la poste et des télécommunications (INPT). Ce "softcentre" cherche à fédérer les compétences des chercheurs, des doctorants et des élèves ingénieurs dans les différentes universités du Maroc. SOURCE WEB Par Rachid Jankari pour Magharebia à Casablanca – 11/10/11