TSGJB BANNER

Infos région

Tourisme Quand la préservation de l’environnement permet le développement écon

Tourisme  Quand la préservation de l’environnement permet le développement écon

Ecotourisme et développement – Si le tourisme constitue une source de revenus importante pour certains pays en développement, il est aussi parfois décrié, lorsqu’il s’agit de tourisme de masse, pour ses conséquences sur les ressources naturelles (eaux, forêts, terres agricoles…) et la vie des populations locales. L’écotourisme est présenté comme une voie qui permet, au moins de pallier à ces inconvénients, sinon de contribuer au développement humain des nations et communautés concernées et de les inciter à mieux protéger leur environnement. Un article du site forbes.com présente les succès de l’écotourisme à partir de quelques exemples de pays, qui ne sont pas parmi les plus connus (au moins pour le public francophone). Tel est le cas de la Dominique, une petite île antillaise plus intéressante pour ses forêts et ses montagnes que pour un littoral auquel il manque les plages de carte postale qui font la renommée de certaines de ses sœurs ; en conséquence, le pays a été laissé de côté par les grandes enseignes du tourisme organisé et a dû se tourner vers l’écotourisme à base de randonnées et de séjours en « lodges », en complément d’une économie principalement agricole. L’écotourisme sert aussi à faire émerger une culture de la protection de la nature sur l’île : par exemple pour les tortues de mer qui viennent pondre sur la côte, appréciées des touristes qui peuvent les observer accompagnés de guides locaux. Les prochaines années verront peut-être l’essor de la Dominique parmi les « grandes » destinations éco-touristiques des Amériques (comme le Costa Rica l’est par exemple depuis quelques années). Bien que le tourisme ne compte, au final, pas pour une grande partie de l’économie du pays, il en résulte que, paradoxalement, l’argent du tourisme va davantage dans les mains de la population locale que dans celles des grandes compagnies hôtelières et touristiques. Un autre pays, le Botswana, est dans un cas différent : cet Etat parmi les plus développés d’Afrique (notamment en raison de ses mines de diamant et d’une assez bonne gouvernance) a choisi de miser sur le tourisme de luxe dans ses grandes réserves animalières telles que le delta de l’Okavango ou le désert du Kalahari. La stratégie, qui repose sur un contrôle étroit des entreprises touristiques de la part de l’Etat, permet de protéger efficacement l’environnement remarquable de ces sites ; si peu de touristes visitent le pays comparativement à d’autres destinations (Kenya, Tanzanie…), la qualité des prestations permet de rapporter des revenus substantiels sans transformer les réserves en parcs d’attractions. Toutefois cette politique ne peut être transposée à n’importe quel pays : elle suppose que les richesses naturelles soient assez attractives et que le soutien des autorités publiques soit assez efficace pour que les touristes acceptent de payer le prix fort. Un troisième cas étudié est celui du Surinam, un des plus petits pays d’Amérique du Sud, proche de la Guyane française, et le seul pays néerlandophone du continent. Ce détail n’est pas sans importance, puisque le pays capte de nombreux touristes originaires des Pays-Bas, dont ils parlent la langue. En conséquence, et alors même que les infrastructures sont assez peu développées à l’intérieur du pays, le gouvernement du Surinam a institué (avec le soutien des organisations internationales de protection de la nature) de grandes réserves naturelles, qui fournissent une alternative économique viable à l’exploitation du bois des forêts primaires. Si ces quelques exemples prouvent que l’efficacité de l’écotourisme est réelle (et ne se résume pas à un concept creux ou un habillage comme le disent ses détracteurs), ils démontrent aussi qu’il n’y a pas UN seul modèle d’éco-tourisme viable, mais bel et bien plusieurs à la disposition des Etats, des entreprises et des sociétés civiles, en fonction des richesses naturelles et culturelles, des infrastructures disponibles, du niveau de développement, de l’efficience des autorités publiques ou encore de la clientèle ciblée. Source : http://www.forbes.com/sites/eco-nomics/2011/09/12/can-eco-tourism-help-underdeveloped-countries/ SOURCE WEB Par Alexis VERNIER Massolia