Le danger jhadiste pointe à l’horizon Le Maroc sous la menace terroriste
Le Maroc est sous la menace terroriste. C’est ce que vient de confirmer Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, qui a indiqué que le pays pourrait faire l’objet d'une attaque terroriste. Une menace des plus sérieuses, notamment avec l'augmentation du nombre de Marocains appartenant à des organisations extrémistes en Syrie et en Irak.
Selon le ministre, « un certain nombre de ces combattants assument des postes de premier plan dans ces organisations » et « bénéficient d'une expérience dans la préparation d'explosifs et les techniques de guerre » ne cachent pas leur intention de perpétrer des actes terroristes dans le Royaume. Pire, ces combattants peuvent compter sur le soutien de groupes jihadistes actifs en Afrique du Nord ainsi que sur d'autres extrémistes marocains qui ont fait allégeance depuis le Maroc à l'Etat islamique (EI).
Faut-il prendre ces menaces au sérieux ? Sûrement puisque les «volontaires» marocains partis faire le jihad peuvent rentrer au pays et, donc, représenter un danger permanent. L’arrivée au Maroc d’un groupe envoyé ou financé par les groupes jihadistes en Syrie et en Irak reste une éventualité qui ne peut être totalement écartée. Aujourd’hui, le nombre de Marocains en Syrie demeure important. Ils sont estimés entre 1.000 et 1.500 voire 2.000 combattants. S’y ajoutent les binationaux de la diaspora marocaine venant de Belgique, de France, de Hollande. Un nombre qui reste, tout de même, selon Romain Caillet, chercheur et auteur d'un rapport sur les jihadistes marocains en Syrie, en-deçà de la mobilisation des volontaires d’autres nationalités. Ces Marocains ont créé leur propre groupe en Syrie baptisé Harakat Sham al-Islam. Il a été fondé en août 2013 par d’anciens détenus de Guantanamo qui sont passés par les camps d'entraînement d'Al-Qaïda au début des années 2000, précise Romain Caillet avant d’ajouter que ce groupe est actuellement en alliance avec des groupes non-jihadistes, ce qui leur permet d'accéder à un arsenal d'armes lourdes et également à des financements en provenance des pays du Golfe.Ce groupe combat au nord de Lattaquié et participe depuis la fin du mois de mars à une offensive qui regroupe à la fois le Front Al-Nosra, qui est la branche syrienne d'Al-Qaïda, et des groupes salafistes non-jihadistes qui sont liés au Front islamique reconnu par les Américains comme un partenaire dans la crise syrienne.Mais au Maroc, il n’y a pas que les jihadistes en provenance de Syrie et d’Irak qui posent problème. Les volontaires marocains qui auraient fréquenté les camps d'entraînement de Libye à la fin de 2011 avant d'être envoyés dans le nord du Mali s'entraîner au maniement de tout un arsenal d'armes suscitent également des inquiétudes. En effet, AQMI a réussi à créer au Sahel un noyau dur pour tous ces jeunes salafistes jihadistes, grâce notamment à la fluidité de circulation et au manque de stabilité dans la région.Des réseaux d’extrémistes qui constituent aujourd’hui un vrai problème pour le Maroc voire un réel danger du fait de l’aide et du savoir-faire des commandants d’Al-Qaïda parfaitement implantés et répartis dans la région du Sahel.
12 Juillet 2014_SOURCE WEB Par Hassan Bentaleb Libération
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