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Zenagui: «On a évité le pire»

Zenagui: «On a évité le pire»

Moins bien que l’année dernière… mieux que la concurrence Pas de retard pour les chantiers annoncés Yassir Zenagui, ministre du Tourisme - L’Economiste: Finalement, le secteur s’en tire plutôt bien… - Yassir Zenagui: Il ne faut pas nier que c’est une année difficile pour le secteur. Il n’empêche qu’au regard des chiffres, on s’en sort très correctement. On est certes en dessous de nos projections de l’année dernière, mais vu la conjoncture, puisqu’on est vraiment dans un scénario catastrophe -l’impact de la crise économique mondiale, de la situation politique de la région, de l’attentat de Marrakech…-, on ne peut que s’en réjouir. Les principaux indicateurs sont en progression, loin devant la moyenne de la région, (-13%). On est au-dessus de la moyenne mondiale et au même niveau que l’Europe, en termes d’arrivées. Il y a surtout les recettes. Avec une progression de 9,5%, le secteur représente près du 1/3 des exportations du pays. Il y a eu un grand jump pour les investissements dont les conventions signées sont de près de 13 milliards de DH contre 5 milliards l’année dernière. C’est un engouement certain pour l’attractivité du pays. - A l’exception du volet promotion, les autres chantiers semblent accuser du retard… - Ce sont des chantiers différents qu’on ne peut pas comparer, notamment la promotion qui tourne en permanence. Les autres chantiers ont commencé quasiment de zéro. De plus, à date d’aujourd’hui, on ne peut vraiment pas parler de retard par rapport au calendrier annoncé aux assises. Pour la question de la gouvernance par exemple, on avait prévu fin 2011. Techniquement, tout est prêt, la loi n’attend que d’être votée. On n’est donc pas en retard, mais juste un léger décalage dû au changement de l’agenda politique. Les autres chantiers, notamment les contrats-programmes pour la régionalisation du tourisme, beaucoup de choses sont déjà faites localement et le timing retenu pour leur signature est pour fin novembre. Le deadline du repositionnement du plan Azur, c’est 2012. Fin juin déjà, on avait quasiment tout terminé, en termes de packaging. On est allé très vite sur cette question, parce qu’il fallait régler le passif. C’est très important aux yeux de nos partenaires pour pouvoir avancer sur les nouveaux projets. Pour le reste, je vous renvoie aux dates de réalisation annoncées initialement. - La conjoncture positionne le Maroc en vrai leader du secteur de la sous-région. Acceptez-vous d’endosser ce rôle? - Franchement, pour le leadership, c’est notre devoir de nous positionner, mais je ne pense pas qu’on peut se permettre ce rôle. La conjoncture de cette année nous a fait réaliser qu’on avait un destin commun avec les autres destinations. On est perçu comme une seule région par les marchés émetteurs, voire même un seul produit touristique. Il suffit que quelque chose se passe dans l’un des pays pour que les autres soient affectés. Donc, aujourd’hui, au contraire, on n’est pas dans l’esprit de piétiner les autres pour se distinguer. On est convaincu qu’on ne pourra évoluer que si ça se passe bien dans les autres pays au niveau touristique. C’est ensemble qu’on évoluera. SOURCE WEB Propos recueillis par Bachir THIAM L’Economiste