Culture Le Maroc est résolument engagé dans les efforts de l'ONU et de l'UNESCO
Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture.
Mohamed Amine Sbihi, qui s'exprimait lors d'une
séance-débat à l'Assemblée générale des Nations unies sur la culture et le
développement, a souligné que le Royaume considérait l'adoption par l'Assemblée
générale d'une résolution sur la culture et le développement durable en
décembre 2013 comme une initiative «importante» qui renseignait sur le rôle central
de la culture dans le développement économique et social à l'échelle mondiale.
Le ministre a mis l'accent sur la nécessité d'enrichir cette résolution par l'inclusion des recommandations du Conseil
exécutif de l'Unesco, notamment les recommandations issues de la session de
2013, pour que l'agenda de l'ONU post-2015 soit «plus efficace et plus
efficient», affirmant que la politique
culturelle doit être inclusive du fait qu'elle est productrice de valeurs et de
cohésion sociale, et constitue un vecteur de compréhension, de paix et de
dialogue entre les cultures, les religions et les civilisations.Dans le
même contexte, le responsable marocain a relevé que les politiques culturelles
horizontales étaient susceptibles de contribuer à la valorisation de la diversité culturelle et linguistique et à donner
corps au droit à la culture, outre leur rôle en tant que levier de
développement économique et social et mécanisme de lutte contre la pauvreté et
la marginalisation à travers la création d'emplois.M. Sbihi a, dans ce
sens, passé en revue les mesures pratiques prises par le Maroc au service de la
culture et du développement durable, notant que plusieurs projets ont été mis
en œuvre dans le cadre de l'Initiative
nationale pour le développement humain (INDH) pour un développement intégré
incluant le patrimoine culturel. Ces projets, a-t-il fait savoir, ont permis de
réaliser une proportion importante des objectifs du programme du fonds du
troisième millénaire.Dans ce sens, le ministre a indiqué que le Royaume avait élaboré
une stratégie nationale pour la
protection et la valorisation du patrimoine avec le soutien de l'Unesco, révisé
la loi marocaine pour la protection du patrimoine, et élaboré une loi pour les
trésors humains vivants se rapportant au patrimoine immatériel.
Le Royaume, a-t-il poursuivi, a accordé une attention particulière au tourisme culturel et reconsidéré la gestion des sites archéologiques et des monuments historiques dans le but d'améliorer les services offerts aux visiteurs.Le ministre a souligné l'importance de la mise en place d'une stratégie nationale horizontale pour la culture, impliquant tous les départements gouvernementaux, le secteur privé et la société civile afin d'établir une politique inclusive et intégrée dans le développement durable, ajoutant que cette stratégie comprend une série de programmes et de mesures dont les objectifs sont en phase avec ceux de la réunion tenue au siège de l'ONU.Le Maroc s'est engagé dans la mise en œuvre des dispositions de la Constitution de 2011, en particulier les volets ayant trait à la reconnaissance de la diversité culturelle et linguistique et a lancé les préparatifs pour que le Conseil national des langues et de la culture soit mis sur pied au cours de cette année, a conclu M. Sbihi.
L'appui au patrimoine immatériel
Parmi les objectifs fixés figurent la mise en place d'un régime de soutien à la créativité et aux créateurs, la création d'un mécanisme économique avec la participation des secteurs public et privé pour l'appui et le développement des entreprises culturelles, en vue d'instaurer des industries culturelles et créatives nationales adaptées à la société marocaine, a indiqué le ministre, relevant que ce régime est entré graduellement en vigueur depuis le début de cette année.Il a, en outre, mis en exergue l'appui au patrimoine immatériel à travers l'organisation de festivals culturels dans différentes régions du Royaume, la création de centres régionaux pour les arts populaires traditionnels, ce qui a contribué à la création d'emplois, à la promotion des cultures locales et à la réalisation du développement durable dans les régions ciblées, et la collaboration avec l'Unesco pour la mise en place d'un système préliminaire de statistiques culturelles pour une gestion optimale du secteur culturel. M. Sbihi a rappelé aussi l'adoption d'une charte nationale pour la protection et la promotion du patrimoine culturel et naturel, la mise en place de plans obligatoires de gestion de la ville pour un développement urbanistique durable, ainsi que l'introduction de la connaissance du patrimoine et de l'éducation artistique dans les programmes scolaires, tout en sensibilisant les enfants et les jeunes à ce sujet.
Publié le : 7 mai 2014 – SOURCE WEB Par LE MATIN
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