Israël se tourne vers le Maroc pour pallier l’embargo turc et éviter une crise automobile

L'embargo commercial imposé par la Turquie à Tel Aviv, en réaction à la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza, provoque des perturbations majeures dans l'industrie automobile israélienne. Ce blocage a contraint Israël à rechercher de nouvelles sources d'importation, notamment auprès du Maroc, pour compenser l'absence de voitures produites en Turquie.
Débuté le mois dernier, l’embargo turc a suspendu tous les échanges commerciaux avec Israël, incluant à la fois les exportations et les importations. Auparavant, Ankara avait déjà suspendu les exportations de 54 produits, principalement liés aux matériaux de construction. Selon les analystes économiques israéliens, cette décision portera un coup sévère au secteur industriel et commercial de l’État hébreu. En effet, les médias israéliens rapportaient dès août une grave pénurie de marques automobiles telles que Hyundai, Toyota, Renault et Ford, habituellement importées de Turquie, dont l’acheminement avait cessé depuis mai.
Face à cette situation, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé que son gouvernement était en quête de nouveaux partenariats commerciaux. Parmi les options envisagées, le Maroc apparaît comme un choix stratégique, compte tenu de ses ambitions d’accroître ses exportations de voitures et des accords commerciaux existants entre les deux pays, malgré les réticences sociales et politiques. Le Royaume chérifien compte plus de 250 entreprises opérant dans le secteur de la fabrication automobile et des composants associés. De plus, les responsables marocains s’efforcent de positionner le pays comme un acteur majeur dans la production de véhicules électriques, indique Al-Araby Al-Jadeed.
En témoignent la contribution du secteur industriel, qui représente 22 % du PIB, et des exportations qui atteignent 14 milliards de dollars. Les échanges commerciaux entre le Maroc et Israël ont atteint 8,5 millions de dollars en juin 2024, marquant une hausse de 124 % par rapport à l’année précédente, selon l'Institut Abraham pour les accords de paix.
Actuellement, seules quelques voitures fabriquées au Maroc, notamment des modèles du groupe Renault (Renault et Dacia), ont été importées en Israël, rapporte le journal israélien Calcalist. Ce dernier précise que le modèle Peugeot 208, dans sa version turbo Pure Tech, devrait également être importé du Maroc. Les usines Stellantis de Kénitra commenceront à exporter ces modèles vers Israël dans les mois à venir, tandis que des versions hybrides produites en Europe devraient suivre l'année prochaine.
Le 25/09/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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