Des malades mentaux s’attaquent aux habitants de Guelmim et Laâyoune
La période de l’été est généralement connue pour la prolifération des malades mentaux dans les différentes villes des provinces sahariennes. Ce qui a amené certains à dire que dans les grandes villes de l’intérieur du pays où affluent les touristes, les autorités pour préserver une image attirante de ces villes, ont pris l’habitude de les débarrasser de leurs parias- mendiants, malades mentaux ou autres-. Pour ne pas déranger les touristes, les autorités auraient pris l’habitude d’affréter des cars et de faire descendre ces indésirables aux portes de différentes villes du Sahara. C’est une hypothèse qu’on ne peut nier quand on est habitué aux grandes places de ces villes. En effet les malades qui y prolifèrent sont tous fraîchement arrivés dans ces villes. Par quel moyen ? C’est aussi une question qui confirme cette hypothèse. Car comment ces malades mentaux ont-ils eu un moment de lucidité pour décider de se rendre au sud et emprunter un quelconque moyen de transport pour effectuer le voyage Toujours est-il que ces malades mentaux ou ces SDF envahissent les rues des deux métropoles sahariennes, tantôt aspirant du diluant ou de la colle, tantôt ramassant les restes des cigarettes ou par moment se rendant aux terrasses des cafés des grandes places demandant un verre de thé ou autre consommation. Ces malades mentaux sont, rarement violents. Ils sont, même parfois très sociables et certains sont toujours propres et jaloux de leur apparence, bien habillés et rasés de près. On ne peut se rendre de leur folie que quand on se rend compte qu’ils sont en état d’ébriété du fait qu’ils sirotent, en plein jour de ramadan, leur coca amélioré, comme ils disent. Il arrive, cependant que certains d’entre eux soient très agressifs et violents. C’est le cas du dénommé Moustapha R’Bati qui terrorise le quartier Al-Kharchi à Guelmim Cet énergumène qui opère dans ce quartier aux environs de la mosquée Rahma a fait, en une journée quatre victimes tombées sous ses coups, sans parler des cris qu’il lance au moment où il harcèle les passants effrayant femmes et enfants Toujours à Guelmim, mais cette fois il s’agit d’un ressortissant de la région, anciennement résident en Italie où il se rendait régulièrement pour un traitement. N’ayant plus cette lucidité depuis quelques temps et resté sans soin, il est atteint de crises chroniques de démence, pendant lesquelles il s’attaque à tout ce qui bouge à côté de lui. Sa dernière victime était une petite chatte qui errait dans la maison qu’il aurait tuée n’eût été l’intervention des agents de la protection civile informée par les voisins que le cri du malade avait attirés A Laâyoune, l’agressivité des malades mentaux se limite, jusque là à des jets de pierre que subissent, de temps à autre, les automobilistes Mais ces sans domicile fixe, malades mentaux n’ont-ils pas de familles ? Sont-ils tombés du ciel ? Dans ce cas qu’attendent les autorités pour les prendre en charge en les casant, soit dans des établissements spécialisés pour protéger les citoyens de leurs méfaits imprévisibles ? Vendredi 26 Août 2011 SOURCE WEB Par Ahmadou El-Kata Libération