Tragédie au Hajj 2024 : 1.301 Pèlerins Périssent sous la Canicule en Arabie Saoudite

L'Arabie saoudite a annoncé dimanche la mort de 1.301 pèlerins lors du grand pèlerinage musulman, tenu récemment sous des chaleurs caniculaires. La majorité des victimes ne disposaient pas des autorisations nécessaires pour participer à cet événement annuel.
Selon l'agence de presse officielle saoudienne SPA, 83% des pèlerins décédés n'étaient pas autorisés à accomplir le hajj. Ils ont parcouru de longues distances sous le soleil, sans abri adéquat ni confort, ce qui a été fatal pour beaucoup d'entre eux.
Un précédent décompte de l'AFP, basé sur des déclarations officielles et des diplomates impliqués dans les recherches, avait initialement estimé le nombre de victimes à près de 1.100. Les pèlerins décédés venaient de plus de dix pays, et certains gouvernements continuent de mettre à jour leurs bilans respectifs. Parmi eux, 658 Égyptiens, dont 630 sans autorisation officielle, ont succombé, principalement en raison de la chaleur.
Le hajj s'est déroulé du 14 au 19 juin dans l'ouest de l'Arabie saoudite. Jusqu'à dimanche, les autorités saoudiennes n'avaient pas commenté publiquement ces décès ni fourni de bilan complet. Toutefois, vendredi, un haut responsable saoudien avait indiqué un bilan partiel de 577 morts lors des deux jours les plus intenses du hajj : le 15 juin, lorsque les pèlerins se rassemblent sur le mont Arafat, et le 16 juin, lors du rituel de la « lapidation du diable » à Mina.
Ce responsable a défendu la réaction des autorités, affirmant que « l'État n'a pas failli, mais il y a eu une erreur d'appréciation de la part de personnes qui n'ont pas mesuré les risques ». Fahd Al-Jalajel, le ministre saoudien de la Santé, a qualifié la gestion du pèlerinage de « réussite » malgré les circonstances tragiques. Le système de santé a fourni plus de 465.000 services de traitement spécialisés, dont 141.000 pour ceux sans autorisation officielle.
Le hajj, l'un des cinq piliers de l'islam, a attiré 1,8 million de pèlerins cette année, la plupart venus de l'étranger. Les rituels ont eu lieu sous des températures extrêmes, atteignant 51,8 degrés Celsius à la Grande Mosquée de La Mecque. Chaque année, de nombreux fidèles tentent de participer sans permis, ce qui leur permettrait d'accéder aux installations climatisées nécessaires en de telles conditions.
Avec le changement climatique, le stress thermique pour les pèlerins devrait atteindre des niveaux « extrêmement dangereux » entre 2047 et 2052 et de 2079 à 2086, selon une étude de 2019 publiée dans la revue Geophysical Research Letters. En 2023, plus de 300 décès avaient été signalés pendant le hajj, principalement des Indonésiens.
Face à ces défis croissants, des mesures doivent être prises pour garantir la sécurité des pèlerins dans les années à venir, alors que le climat continue de se réchauffer.
Le 24/06/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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