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Un appel à concurrence lancé pour acquérir 168 trains : 16 milliards DH dans l’industrie ferroviaire

Un appel à concurrence lancé pour acquérir 168 trains : 16 milliards DH dans l’industrie ferroviaire

Le Royaume se donne 8 mois pour trouver un partenaire dans la mise en place d’un futur écosystème industriel

Industrie. Le Maroc voit grand pour son industrie ferroviaire. Le pays veut se positionner comme un futur acteur majeur méditerranéen dans la fabrication et l’exportation du matériel ferroviaire au cours des prochaines années. Eclairages.

Le Maroc futur exportateur de trains. En tout cas, c’est l’ambition du pays qui veut se positionner dans un futur très proche comme un acteur majeur à l’échelle régionale dans le domaine de l’industrie ferroviaire. Comme révélé par Aujourd’hui Le Maroc en novembre 2022 (Archive: Le Maroc se lance dans l’industrie ferroviaire), le projet atteint aujourd’hui un stade plus avancé. Dans ce sens, un appel à concurrence vient d’être lancé pour choisir un partenaire dans ce chantier.

Concrètement, l’Office national des chemins de fer veut lancer une procédure de dialogue compétitif pour la passation d’un marché ayant pour objet la fourniture de rames automotrices et de prestations associées, assorti d’une clause de compensation industrielle portant sur la mise en place d’un partenariat de longue durée relatif à la maintenance de matériel roulant ferroviaire et d’un projet industriel portant sur la production, au Maroc, de rames automotrices et le déploiement d’une « Ambition Export ». L’estimation préliminaire du coût de la fourniture des rames automotrices et de l’exécution des prestations associées est de seize milliards (16.000.000.000) de dirhams HT (hors taxe).

La date prévisionnelle de commencement d’exécution du marché est le 31 juillet 2024. Une commission de dialogue compétitif avec un président est désignée en qualité de représentant de l’Office national des chemins de fer, aux fins de la procédure de dialogue compétitif objet du présent avis d’appel à la concurrence. Le 16 février 2024, il sera procédé à l’ouverture des dossiers de candidature au titre de la phase d’appel à la concurrence. Ainsi, les dossiers de candidature doivent être déposés au plus tard le 16 février 2024. Les concurrents admissibles à la phase de dialogue devront remettre à l’Office national des chemins de fer une garantie bancaire selon les termes et conditions définis dans le règlement de consultation. Les concurrents peuvent participer à la procédure de dialogue compétitif individuellement ou dans le cadre d’un groupement, conjoint ou solidaire.

Projet industriel

En plus de l’acquisition d’un nouveau matériel ferroviaire, le Maroc est intéressé par un transfert de la technologie dans le cadre du futur projet industriel. Dans ce sens, le soumissionnaire définira le périmètre du projet de transfert technologique des activités et opérations à l’issue de la fourniture et réalisation de rames à l’ONCF. Le soumissionnaire fournira une projection détaillée d’engagement pour la localisation pendant les principales phases du projet, tenant compte de l’ensembles des tâches pour le projet de réalisation des trains au Maroc.

Le planning devra comporter le montage et démarrage du projet industriel, la maîtrise d’ouvrage, construction et installation du site, le début du transfert technologique assemblage sur site, la fabrication et maintenance, les 1ères livraisons fournisseurs des composants sous contrat local, la montée en cadence usine, la montée en cadence fournisseurs ainsi que l’export de trains, sous-systèmes et composants. Le soumissionnaire définira les capabilités métiers qui seront transférées dans le cadre du projet, précisant le niveau d’intégration et s’appuyant sur la cartographie ONCF des capabilités attendues et justificatifs correspondants.

L’enjeu du pays est d’atteindre un taux d’intégration local important. Autrement, la sélection d’un futur partenaire prendra en compte les achats, auprès des fournisseurs implantés ou qui seront implantés au Maroc. Il est précisé que les fournisseurs implantés au Maroc sont tous fournisseurs réalisant des activités de transformation au Maroc et n’ayant pas pour activité essentielle le simple négoce, reconditionnement ou étiquetage de produits importés au Maroc. Au-delà du taux d’intégration industriel, la contribution à l’export de l’écosystème ferroviaire constitué par les sous-traitants installés est considérée comme cruciale au développement local du réseau de sous-traitance. Il sera également évalué le caractère pérenne de l’industrie ferroviaire nouvellement installée, constituée par la capacité des sous-traitants à exporter et à engendrer de l’activité en local.

Le soumissionnaire présentera le volume d’export en DHS des équipementiers ou sous-traitants nouvellement installés ou qualifiés au Maroc par le constructeur, où des éléments d’appréciation seront à fournir. Les autorités vont également exiger la présentation d’un plan de progrès et les activités pour parvenir aux taux d’intégration locale cible, incluant notamment un plan d’accompagnement des fournisseurs existants, et leurs montées en maturité en plus de la participation à la création des champions nationaux, de la tôlerie par exemple ou câblage soutenu par un financement dédié. Aussi, le soumissionnaire précisera la méthodologie qui sera déployée pour le classement, la sélection et la montée en maturité en termes d’accompagnement et de qualification des fournisseurs de la base marocaine.

Par ailleurs, le soumissionnaire définira le périmètre de la mise en place de la joint-venture ou structure commune entre l’ONCF et le constructeur retenu, qui sera chargée d’assurer pour le compte de l’ONCF et d’autres opérateurs clients, les prestations courante et industrielle des rames, pour la durée des rames et a minima pour une durée de 20 ans. Le soumissionnaire explicitera le plan de maintenance prévu, ainsi que les capabilités métiers concernées qui seront incluses dans le transfert. Les responsables veulent ainsi aboutir à la mise en place d’un contrat de maintenance des rames automotrices entre l’ONCF et le soumissionnaire.

Il faut préciser que le terme contrat de maintenance se rapporte au document contractuel de prestations de maintenance des rames signé entre les parties, ainsi qu’à tout protocole d’accord ou d’entente intermédiaires précédant la mise en place du contrat entre les parties pour faciliter la mise en place dudit contrat de maintenance. Il est question en outre de la création d’une société joint-venture pour la maintenance du matériel roulant et ce dans un esprit d’équilibre juridique, économique et financier.

Composition du marché

Trains. L’Office national des chemins de fer envisage de décomposer le marché en deux lots, sans préjudice de l’éventuelle attribution, à l’issue du dialogue compétitif, à un seul concurrent d’un marché unique portant sur l’intégralité des prestations. Le premier lot concerne l’acquisition de 18 rames grande vitesse (RGV) ainsi que 40 rames inter-villes. Ce premier lot est estimé à 8,3 milliards de dirhams. Le deuxième lot concerne de son côté les rames RER (réseau express régional) avec une commande de 60 Trains navette rapides (TNR) et 50 trains métropolitains pour un budget total de 7,6 milliards de dirhams, soit un total pour les deux lots de 16 milliards de dirhams hors taxes. Pour rappel, le délai global préliminaire de fourniture des rames automotrices est de quatre (4) ans (délai imparti pour la production non compris). La date prévisionnelle de commencement d’exécution du marché est le 31 juillet 2024.

Le 14/11/2023

Source web par : Aujourd’hui Le Maroc

www.darinfiane.com    www.cans-akkanaitsidi.net    www.chez-lahcen-maroc.com

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