Les Touaregs
Les Touaregs (qui se nomment eux-mêmes Kel Tamashaq ou Kel Taguelmust et en arabe Targui/Touareg) sont des habitants du Sahara central (Algérie, Libye) et des bordures du Sahel (Niger, Mali, et Burkina Faso). Ils parlent une langue berbère, le tamajaq, tamasheq ou tamahaq selon les régions. Ils utilisent un alphabet appelé tifinagh (prononcer tifinar). Souvent nomades, leur sédentarisation s'accélère depuis la seconde moitié du xxe siècle. Ce sont les descendants des premiers habitants de l'Afrique du Nord[réf. nécessaire].
Les Touaregs ont été souvent appelés par les Occidentaux, les « hommes bleus », d’après la couleur de leur chèche. Teinte avec de l’indigo, elle se décolore sur la peau avec le temps. Le mythe du Touareg (berbère de race blanche peu islamisé, guerrier farouche avec son bouclier de peau d'antilope qui a macéré dans du lait aigre, société féodale basée sur le matriarcat, nomadisme assimilé à la liberté, la sagesse et la simplicité, « seigneur du désert » mystérieux par sa tenue, son voile) apparaît avec l’ouvrage d’Henri Duveyrier Les Touaregs du Nord en 1864.
Beaucoup ont abandonné le nomadisme pour se fixer dans les grandes villes en bordure du Sahara, comme Tamanrasset en Algérie ou Agadez au Niger, ou les capitales des États sahéliens (Bamako, Niamey).
L’origine du mot « touareg » reste inconnue mais il n'est pas attesté avant le XIXe siècle. Pour certains, il provient d’un mot arabe qui signifie « abandonnés », pour d’autres Qui il dérive du nom de la région d'Oubari, dans le Fezzan en Libye, appelée parfois Targa (« rigole » ou « vallée »). La dénomination d’origine Aw-Targa (fils de Targa), en berbère atargi, pourrait aussi être à l’origine du nom, ou le fait qu'au milieu du xixe siècle, les chroniqueurs arabes les auraient appelés tawwareq.
À l’époque coloniale, les Français ont utilisé et popularisé la dénomination touarègue comme le pluriel de targui (féminin targuia). Cette pratique est aujourd'hui le plus souvent abandonnée et on l'accorde désormais selon les règles du français (touareg/touaregs/touarègue) comme le montre la bibliographie.
Les Touaregs se désignent eux-mêmes par Imajaghan ou Imuhagh («noble» et «libre») ou par Kel Tamajaq (les gens de Tamajaq). Tamahaq, Tamajaq et Tamachaq sont des variations dialectales du mot Tamazight.
Répartis et divisés en plusieurs confédérations et tribus, un million et demi de Touaregs vivent dans cinq pays africains.
Ce territoire, appelé tinariwen (les déserts), est, comme son nom l’indique, découpé en plusieurs terres. De ces nombreux déserts, il y a le désert proprement dit : le Ténéré. Les autres terres sont plus ou moins arides, plates et montagneuses, parmi lesquels on peut citer celles qui font l’objet d’un article : Adrar, Azawagh, Hoggar, Tadmait, Tanezruft, Tassili n'Ajjer, Tawat (Touat), Tadmaït, le Désert Libyque ou encore Tibesti.
Des villes et villages touaregs qui font l’objet d’un article sont listés ci-dessous, avec éventuellement en italique la transcription de l’équivalent en berbère :
Abalagh ;
Agadez ;
Aguel'hoc ;
Essouk ;
Djanet ;
Illizi (Alezi) ;
Gao (Gawa) ;
Ghat ;
Tchin-Tabaraden (In Tibaraden) ;
Keita ;
Kidal ;
Tamanrasset (Tamanghasat) ;
Tessalit ;
Tombouctou (Tin Bektu).
Source web par : Page Facebook Ou Tamasheq
Les tags en relation
Les articles en relation
Boualem Sansal : "Un scénario syrien est possible en Algérie"
Dans son roman d'anticipation 2084, le grand écrivain algérien imaginait un monde dominé par l'islam radical. Dans un entretien avec Le Figaro de ce ...