Exploration pétrolière Rush sur le Maroc !
Les majors mondiaux de l’exploration pétrolière ont jeté leur dévolu sur le Maroc. C’est en tout cas ce que vient de révéler l'Oxford Business Group (OBG) dans une étude consacrée au secteur. Le cabinet d'intelligence économique basé à Londres affirme que les investisseurs étrangers manifestent un intérêt croissant pour les réserves d'hydrocarbures offshores du Maroc, et ce en raison de plusieurs facteurs, notamment les résultats prometteurs des études sismiques et des conditions d'investissement attractives. En effet, en vertu des lois en vigueur, la participation de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) dans toutes les opérations d'exploration et de production est limitée à 25%, l'un des taux les plus bas de la région, sensiblement inférieur, par exemple, aux 51% de participation applicables en Algérie pour l'ensemble des opérations nationales. Une sacrée différence! Résultat, selon les conclusions du cabinet londonien qui reprend en grande partie les données de l'ONHYM, jusqu'à 10 puits offshore devraient faire l'objet de forages d'exploration en 2013-2014, soit deux fois plus que le nombre d'opérations effectuées ces 10 dernières années. Une frénésie des mastodontes mondiaux qui devrait se traduire par une hausse significative de la production de pétrole et de gaz du royaume à moyen terme, pour ainsi réduire ses importations énergétiques et redresser une balance commerciale de plus en plus déficitaire. Les compagnies pétrolières et gazières ont en effet été actives dans le pays ces deux dernières années. Selon les rédacteurs de l’étude, pas moins de cinq d'entre elles se sont vu octroyer de nouveaux blocs, tandis qu'une série d'acquisitions et d'autres accords ont été conclus. Plusieurs groupes pétroliers internationaux tels que Chevron, Total et Galp, mais aussi des sociétés indépendantes, notamment Genel Energy, Cairn Energy et Kosmos Energy ont renforcé leurs opérations offshores.
Tout le monde s’y met
À titre d’exemple, la société «Cairn Energy», basée au Royaume-Uni, a renforcé sa présence au Maroc grâce au rachat de Nautical Petroleum en juin 2012, scellé par une prise de participation de 37,5% dans la licence Juby Maritime, qui englobe la découverte de pétrole lourd sur le site de Cap Juby, le premier grand gisement découvert au Maroc. Ensuite, en août 2012, Cairn a acquis une participation de 50% dans le bloc de Foum Draa et obtenu le statut d'opérateur moyennant un investissement de 44,1 millions d'euros destiné à financer le forage d'un puits exploratoire. Pour sa part, «Genel Energy», une société anglo-turque indépendante, a obtenu une participation de 37,5% dans la licence Juby Maritime en 2012, grâce à l'acquisition de «Barrus Petroleum» avec, en prime, des tests menés récemment dans le bloc Cap Juby qui montrent la présence de pétrole et de gaz. La compagnie «Genel» devrait lancer des travaux d'exploration en 2014 dans son bloc Sidi Moussa, dans lequel elle détient depuis fin 2012 une participation de 60%, soit 36,8 millions d'euros, en plus du bloc Mir Left qui lui a été octroyé en novembre 2012. D'après les experts de l'OBG, la licence offshore Mazagan a engendré un sentiment d'optimisme quant à la présence de ressources potentielles. En septembre 2012, se basant sur de nouvelles données sismiques, le groupe DeGoyler & MacNaughton a évalué les ressources de la zone à 7 milliards de barils, soit une hausse considérable par rapport aux précédentes estimations qui s'élevaient à 2,4 milliards de barils. En janvier 2013, la société «Plains Exploration» a acquis une participation directe de 52% dans la licence Mazagan auprès du précédent opérateur, «Pura Vida», et devrait débuter les forages exploratoires en 2014. Désireux de renforcer leurs activités d'exploration frontalière, les principaux groupes pétroliers internationaux sont de plus en plus actifs au Maroc. En janvier 2013, Chevron s'est vu octroyer des licences pour trois blocs dans le bassin à eaux profondes de Doukkala, tandis que Tangiers Petroleum a cédé 50% de ses participations dans le bloc offshore de Tarfaya en 2012, faisant état de forages dans un puits d'essai, MO-2 -à Tarfaya toujours- ayant permis d'évaluer la capacité de production potentielle à plus de 2.300 barils par jour.
Publié le 11-11-2013 à 20:00
SOURCE WEB Par : Tarik Hari Les Ecos
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