Pour Lagarde Ne pas brider la croissance!
La mise en garde du FMI Un coup de frein budgétaire bloquerait la reprise Il faut soutenir à court terme la croissance et l’emploi Christine Lagarde, directrice du FMI, craint un ralentissement de la croissance mondiale APRÈS les déclarations assez pessimistes de Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale sur la conjoncture économique internationale, Christine Lagarde, tempère. En effet, la DG du Fonds monétaire international demande aux gouvernements de ne pas pénaliser la croissance mondiale en instaurant des politiques de rigueur trop lourdes visant à équilibrer les finances publiques. Rappelons que le FMI a déjà publié un rapport sur la conjoncture marocaine. Même avec des perspectives à moyen terme favorables, une réorientation de la politique budgétaire est dûment nécessaire. C’est en substance ce qui ressort des conclusions préliminaires de la traditionnelle mission du Fonds monétaire international au Maroc. En 2011, l’augmentation des dépenses engendrées par les revendications sociales se traduirait par une hausse de la dépense totale de 1,5% du PIB (cf. www.leconomiste.com du 15 août 2011). Lutter contre les problèmes de dettes souveraines ne doit pas tuer la croissance. C’était d’ailleurs le message adressé, hier mardi, par Lagarde aux gouvernements mondiaux à travers une tribune publiée par le Financial Times Alors que des plans d’austérité massifs (Italie, Espagne, Grèce, Portugal) ont été votés ou sont en cours de préparation dans plusieurs pays, cette dernière met en garde contre la mise en place d’un coup de frein budgétaire qui aurait pour conséquence de bloquer la reprise mondiale. Lagarde s’adresse essentiellement aux économies avancées, sur le même ton alarmiste que son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, l’an dernier. Pour ces gouvernements, tout ajustement budgétaire «doit résoudre le casse-tête qui consiste à aller ni trop vite ni trop lentement». Selon elle, «ce qu’il faut, c’est se concentrer à la fois sur la consolidation budgétaire à moyen terme et le soutien à court terme de la croissance et de l’emploi. Cela peut paraître contradictoire, mais les deux se renforcent mutuellement», écrit-elle. «Des réductions de dépenses ne suffiront pas, les recettes doivent également augmenter, et le premier choix doit porter sur les mesures qui affectent le moins la demande», explique-t-elle. L’ancienne ministre des Finances française constate par ailleurs que «l’effervescence actuelle des marchés a ébranlé la confiance dans l’économie à travers le monde et a incité beaucoup de gens à conclure que toutes les possibilités politiques avaient été épuisées». Mais «cette impression est fausse et pourrait conduire à la paralysie», prévient-elle. Et de rappeler que les marchés peuvent être de deux avis: «s’ils désapprouvent une dette publique élevée et peuvent saluer une forte consolidation budgétaire, ils apprécient encore moins une croissance faible ou négative». SOURCE WEB Par F. Z. T. L’Economiste